WASHINGTON (AP) - Barack Obama, candidat à la candidature démocrate à la prochaine présidentielle aux Etats-Unis, a préconisé un retrait des troupes armées américaines d'Irak d'ici mars 2008, afin de mettre fin à "un désastre de politique étrangère". Il n'a pas pour autant prôné le blocage du financement des opérations militaires.
Le sénateur a présenté mardi un projet de loi prévoyant le redéploiement des troupes, qui a cependant fort peu de chances d'aboutir, le président George W. Bush disposant du droit de veto. M. Obama a cependant jugé sa démarche utile, affirmant prendre M. Bush à la lettre lorsque ce dernier défie ses détracteurs d'offrir des alternatives à sa stratégie pour le conflit irakien.
"Il est maintenant important que le Congrès offre des approches constructives spécifiques à ce qui s'est avéré être un désastre de politique étrangère", a-t-il déclaré dans un entretien accordé à l'Associated Press. "Car nous avons trop d'intérêts en jeu pour rester simplement sur la touche et critiquer".
Se refusant à suivre certains de ses collègues démocrates qui souhaitent couper le financement à la guerre, M. Obama propose dans son projet de loi de plafonner la présence américaine au nombre actuel de soldats déployés, soit 130.000, alors que M. Bush a annoncé l'envoi de 21.500 hommes en renfort. Le texte de M. Obama prévoit ensuite le retour progressif des soldats entre le 1er mai prochain et le 31 mars 2008.
Une proposition critiquée par la Maison Blanche mardi. "Tout plan qui établirait un plafonnement (du nombre) de troupes ou commence à retirer des troupes de Bagdad avant que la ville ne soit sécurisée, ne mènera pas à la réconciliation politique dont nous sommes tous d'accord qu'elle est nécessaire pour que l'Irak soit une démocratie stable", a déclaré la porte-parole de l'administration Dana Perino.
AP/Mercredi 31 janvier 2007, 4h59
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