
La situation qui prévaut en Guinée Konakry en ce moment inquiète les populations et surtout les expatriés qui commencent à quitter doucettement le pays, mais certains résistants étrangers croient que cette crise est passagère.
Dans la salle d'enregistrement bondée de l'aéroport de Conakry, Nathalie, 42 ans, s'apprête à embarquer sur un vol Air France, "soulagée" de quitter la Guinée et son couvre-feu, après plusieurs semaines de manifestations antirégime qui ont fait au moins 113 morts
"Mes enfants sont partis en vacances forcées dès le début de la première grève. Nous sommes restés avec mon mari mais maintenant je les rejoins", explique cette documentaliste de 42 ans employée au lycée français de Conakry. "Le lycée a encore fermé. Je pense que cela va prendre du temps avant de voir un retour à la normale", poursuit-elle, indiquant qu'elle "reviendra à la fin des vacances scolaires... si ça s'est calmé".
"Mes enfants sont partis en vacances forcées dès le début de la première grève. Nous sommes restés avec mon mari mais maintenant je les rejoins", explique cette documentaliste de 42 ans employée au lycée français de Conakry. "Le lycée a encore fermé. Je pense que cela va prendre du temps avant de voir un retour à la normale", poursuit-elle, indiquant qu'elle "reviendra à la fin des vacances scolaires... si ça s'est calmé".
"Tout est bloqué, on ne peut pas travailler, alors je pars bosser ailleurs. Ma femme et mes enfants sont encore là, mais je vais bientôt les remballer", renchérit de son côté Dominico, un Italien de 52 ans, également inscrit sur le vol Air France affrété plus tôt que prévu. "C'est le vol commercial de samedi qui a été avancé à vendredi. La liaison de dimanche a également été avancée d'une journée et il est très probable qu'il y ait un vol supplémentaire dimanche", a indiqué à l'AFP Paul Lens Hébrard, directeur d'Air France en Guinée.
Entre peur et espérance
Devant l'enlisement de la crise, de nombreux résidents étrangers commencent à évacuer leurs familles par précaution, attentifs à l'évolution de la situation. "On est en train de se débrouiller pour faire partir ma mère et ma soeur vers Tunis. Ce n'est vraiment pas une situation pour elles", explique le Tunisien Sami, gérant d'un hôtel depuis cinq ans à Conakry. "Moi je vais rester car je pense que ça va s'arranger d'ici quelque temps", assure-t-il, posté à la réception de son établissement. La Guinée vient de vivre plusieurs semaines de manifestations hostiles au pouvoir qui ont fait au moins 113 morts et conduit le président Lansana Conté à décréter le 12 février un état de siège mettant le pays sous le contrôle de l'armée. Devant cette crise qui perdure, le président français Jacques Chirac à annoncé vendredi que Paris se tenait prêt à évacuer les 2.000 Français, 4.000 libanais et 5 à 600 Américains officiellement dénombrés dans ce petit pays d'Afrique de l'Ouest. Un responsable de l'ambassade de France a Conakry a toutefois tenu à préciser à l'AFP qu'"aucune évacuation n'a été programmé pour l'instant".
En revanche, selon le bureau régional des Nations unies à Dakar, l'ONU "a commencé à évacuer une partie du personnel non essentiel" en Guinée. Pourtant, il n'y a pas "vraiment de danger", estime le Libanais Mahmoud, installé dans le Kaloum, le quartier administratif de la capitale. "La plupart d'entre nous, dans la communauté libanaise, ont envie de rester car il n'y a pas le feu à la maison. L'armée s'impose, il n'y a pas d'opposition armée en face donc pas vraiment de danger", assure-t-il. "Ceux qui n'ont pas trop investi peuvent partir, mais moi je suis né ici et j'ai mis beaucoup d'argent dans l'immobilier. Si un jour ça se gâte vraiment, je trouverai toujours une porte de sortie grâce à mes relations", soutient-il, confortablement installé dans son salon.
En revanche, selon le bureau régional des Nations unies à Dakar, l'ONU "a commencé à évacuer une partie du personnel non essentiel" en Guinée. Pourtant, il n'y a pas "vraiment de danger", estime le Libanais Mahmoud, installé dans le Kaloum, le quartier administratif de la capitale. "La plupart d'entre nous, dans la communauté libanaise, ont envie de rester car il n'y a pas le feu à la maison. L'armée s'impose, il n'y a pas d'opposition armée en face donc pas vraiment de danger", assure-t-il. "Ceux qui n'ont pas trop investi peuvent partir, mais moi je suis né ici et j'ai mis beaucoup d'argent dans l'immobilier. Si un jour ça se gâte vraiment, je trouverai toujours une porte de sortie grâce à mes relations", soutient-il, confortablement installé dans son salon.
Source : AFP/Konakry, Publié le: 16/02/2007 à 19:47:54 GMT
Intertitre et chapeau: Rédaction de La Voix du Marteau
Intertitre et chapeau: Rédaction de La Voix du Marteau
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