

Après son unique coupe des nations en 1972, le pays des Lions Indomptables qui ne dispose d’aucune infrastructure fiable veut remettre ça au goût du jour. Le Cameroun est candidat à l’organisation de la CAN 2016.
Le ministre des Sports et de l’Education Physique Augustin Thierry Edjoa l’a annoncé au cours de l’émission « Dimanche Midi » du 4 mars dernier sur la radio nationale, le Cameroun a déposé sa candidature pour l’organisation de la coupe d’Afrique des nations de 2016. Pour le représentant du gouvernement camerounais, tous les moyens sont entrain d’être mis en marche pour que les Lions effacent la déception de la 8e coupe à Yaoundé. C’est dans cette optique que l’Etat camerounais entreprend depuis quelques temps de grands travaux dans le but de mettre en place des infrastructures viables, on annonce la réhabilitation des stades omnisports de Douala, Garoua, la finition du stade abandonné à Bafoussam et surtout le stade Ahmadou Ahidjo de Yaoundé, dont les travaux de réfection ont commencé timidement avec l’expertise des Japonais.
Le stade de Yaoundé à lui tout seul va bouffer globalement 1 milliard 300 millions francs CFA, pour des travaux qui excluent curieusement la réparation du tableau d’affichage, les places assises et sa couverture. C’est à se demander à quoi va servir ce pactole ?
Mais en dehors des bricolages habituels, la grande nouvelle est ce que nous avons déjà annoncé depuis plusieurs semaines, le Minsep a confirmé la construction du stade Paul Biya à Olembé, une banlieue de Yaoundé. On parle d’un stade de 80.000 places couvert, un don de la coopération chinoise qui va faire oublier la honte subie depuis quelques temps dans la cuvette de Mfandena.
La grande question
On ignore toujours pourquoi le gouvernement camerounais s’entête t-il à réfectionner des stades complètement amortis, au lieu de faire construire de petits stades de 5000 places moins coûteux et capables d’abriter de grandes rencontres internationales. Surtout qu’on a remarqué qu’à chaque coupe d’Afrique, quel que soit le pays organisateur, le public n’assiste massivement aux rencontres que lorsque le pays organisateur est sur le terrain. Le grand stade est donc généralement réservé pour la finale, le match d’ouverture et peut-être à quelques deux ou trois chocs explosifs. Le pari peut donc être gagné mais il reste l’application à la lettre des engagements, il reste aussi la préparation du groupe qui va tenter de laver l’affront de 1972, quand on sait ce que c’est que nos Lions Indomptables après l’époque faste.
Il faut aussi savoir si la candidature du Cameroun sera la bonne ou l’unique pour 2016, à moins que le président de la CAF Issa Hayatou ne joue encore de tout son poids pour laisser à son pays quelque chose qu’il fuit depuis 35 ans, avant de quitter les affaires. On verra ce que demain nous réserve. Une chose est déjà envisageable, le président Biya qui est censé achevé son dernier septennat en 2011, pourrait ne pas être du rendez vous.
La carte des organisateurs de la CAN
1957: Soudan
1959: Egypte
1962: Ethiopie
1963: Ghana
1965: Tunisie
1968: Ethiopie
1970: Soudan
1972: Cameroun
1974: Egypte
1976: Ethiopie
1978: Ghana
1980: Nigéria
1982: Libye
1984: Côte D’Ivoire
1986: Egypte
1988: Maroc
1990: Algérie
1992: Sénégal
1994: Tunisie
1996: Afriquedu Sud
1998: Burkina Faso
2000: Nigéria/Ghana
2002: Mali
2004: Tunisie
2006: Egypte
2008: Ghana attribuée
2010: Angola attribuée
2014: Libye attribuée
2016 ?
Jean Charles Jérémie, Cameroun-online Sport/Mardi 6 mars 2007
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire