lundi 22 octobre 2007

Le Directeur général condamne les meurtres de cinq journalistes iraquiens cette semaine


Le Directeur général de l’UNESCO, Koïchiro Matsuura, a condamné aujourd’hui les meurtres en Iraq de Salih Saif Aldin, reporter du Washington Post, et de trois reporters d’Al Watan, Jasim et Mohamed Nofaan, Zeyard Tariq, ainsi que du journaliste freelance Dhi Abdul-Razak al-Dibo.

Arrêtez de tuer les journalistes!
« Je condamne les meurtres de Salih Saif Aldin, Jasim et Mohamed Nofaan, Zeyard Tariq, Dhi Abdul-Razak al-Dibo », a déclaré le Directeur général. « Prendre de façon apparemment systématique des journalistes pour cible en Iraq montre combien il est dérangeant pour les fauteurs de guerre de voir leurs crimes dénoncés. Cela souligne, en retour, combien le travail de journalistes libres et indépendants est important pour la restauration de la paix et de la démocratie en Iraq ».« Je dois rendre hommage une nouvelle fois aux hommes et aux femmes, pour la plupart des Iraquiens, qui font montre d’un remarquable courage face au danger et poursuivent l’exercice si important de leur métier », a conclu M. Matsuura.
Toutes les dernières victimes de la violence anti-média en Iraq étaient des Iraquiens. Salih Saif Aldin a été abattu à bout portant alors qu’il photographiait des maisons ravagées par un incendie dans une rue de Bagdad le 14 octobre. Le même jour, Jasim et Mohamed Nofaan, et Zeyard Tariq ont été assassinés sur la route de Kirkouk. Dhi Abdul-Razak al-Dibo est tombé dans une embuscade près de la ville de Kirkou au nord de Bagdad, le 15 octobre. Aucun des tireurs impliqués dans ces crimes n’a été identifié.Selon Reporters sans frontières (RSF), avec ces nouveaux meurtres, le nombre de journalistes et de professionnels des médias assassinés en Iraq depuis le début de l’année s’élève au moins à 54. La Fédération internationale des journalistes a dénombré un total de 234 meurtres de personnes liées aux médias dans le pays depuis 2003.L’UNESCO est la seule agence des Nations Unies qui dispose d’un mandat pour défendre la liberté d’expression et la liberté de la presse.
L’article 1 de son Acte constitutif déclare que l’Organisation se propose « d'assurer le respect universel de la justice, de la loi, des droits de l’homme et des libertés fondamentales pour tous, sans distinction de race, de sexe, de langue ou de religion, que la Charte des Nations Unies reconnaît à tous les peuples ». Pour y parvenir, l’Organisation doit favoriser « la connaissance et la compréhension mutuelle des nations en prêtant son concours aux organes d’information des masses et recommande, à cet effet, tels accords internationaux qu’elle juge utiles pour faciliter la libre circulation des idées, par le mot et par l’image…»

Unesco, 18-10-2007 (Paris)

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