Pour une conférence de presse qui s’apparentait à une séance d’échange positive entre la fédération camerounaise de football et les journalistes, la rencontre provoquée part le docteur Mveng Francis Ela, l’un des vice-présidents de la Fecafoot, a tourné à une confrontation ouverte, où le conférencier n’a pas manqué d’insulter les journalistes comme à l’accoutumée à Tsinga.
Ce vendredi 8 août 2008, alors qu’il soutenait dans son exposé liminaire que toute institution qui se respecte se doit de communiquer à travers la presse, le Dr Francis Mveng n’a pas pu tenir sa langue en bribe jusqu’au bout de la rencontre, le vice-président de la fédération camerounaise de football s’est fendu en déclarations tapageuses et a laissé explosé une folle colère qui n’avait pas de nom au sujet des questions qu’il croyait entièrement maîtriser. Le pharmacien Mveng qui a convoqué sa conférence en réponse aux accusations qui l’accablent ces derniers temps et le considèrent comme un facilitateurs de l’immigration clandestine, n’a fait que répéter des choses qui nous sont dites depuis plus d’une décennie au siège de la Fecafoot à Tsinga à Yaoundé. Justes des théories, des projets à court et à long termes qui n’ont jamais vu le jour ou qui balbutient continuellement. Sur les affaires qui font l’actualité à la fédé, comme l’affaire Bamboutos ou l’affaire Achille FC, aucune explication convaincante, on retient que le Dr Mveng a confirmé que sa fédération est toute puissante, elle agit en dictatrice, elle applique des lois qui existe et qui n’existe pas ou qu’elle force à imposer par rapport aux situations qui se peuvent poser, compte tenu des circonstances. Par exemple, l’orateur du jour qui est à la limite un bon comédien et un agitateur harangueur des foules, nous a avoué que le championnat de D2 qui se joue à 24 clubs reviendra à 14 entre 2009 et 2010, pour cela il va falloir mettre la scie par tâtonnement pour éliminer les 10 formations qui sont en trop. Pour lui, la Fédé ne sait pas encore comment elle va procéder mais il faut y arriver par une alchimie de terroriste, en adaptant les textes aux résultats attendus. On s’en fout des conséquences, soutient le conférencier.
Le Dr Francis Mveng a évoqué les problèmes de stades réglementaires, le problème de la discipline au sein des Lions, la coupe de l’Uniffac des moins de 17 ans, où il a reconnu que le Cameroun a fraudé sur les âges comme tous les autres pays, en dehors de Sao Tomé et Principe. Il a parlé des sorties des joueurs du pays avec la bénédiction de la fédération qui délivre toujours les autorisations de sortie aux jeunes gens affiliés à la Fédé, il a survolé et même a presque esquivé les choses qui concernent le cahier des charges des équipes au début et à la fin d’une saison. Monsieur Mveng pense qu’il ne faut pas brutaliser les équipes sur les réformes, alors qu’il clame haut et fort que la fédération est déjà au top niveau, pour ce qui est de la gestion saine des affaires. Or depuis des lustres, seulement quelques clubs tiennent leurs assemblées générales en début et en fin de saison, plusieurs entraîneurs ne sont pas payés dans leurs clubs, tout comme les joueurs qui n’ont pas par ailleurs des contrat professionnel. Pourtant ce sont des choses qui sont consignés dans les textes de la fédération. Quand on dit au docteur que la Fecafoot ne respecte pas ses propres textes, il s’indigne et nous demande des exemples qui sont nombreux. Le vol des équipements des arbitres Fifa par les membres de la fédération et bien d’autres grabuges constituent d’autres illustrations. En plus, on a vu l’affaire Tonnerre - Cetef aux inter poules 2005, l’affaire Coton - Union en coupe du Cameroun en 2005, l’affaire Bamboutos en 2007, celle d’Achille FC en 2008. Des tas de dérapages, de confusion, de tripatouillages de ses propres textes, au profit de ses intérêts et de ceux de ses membres proches ou propriétaires de certains clubs.
Les affaires Bamboutos et Achille FCSur l’affaire Bamboutos de Mbouda, Mveng Francis avoue que cette équipe de l’Ouest ne jouera jamais en D1, elle avait été rétrogradée en D3 pour cause de corruption, la Fecafoot avait condamné le club mais la justice camerounaise a donné gain de cause à l’équipe après toutes investigations. Pour la fédération, les affaires du football ne se juge pas dans les tribunaux civils. Or on s’est vite rendu compte que la Fédé est complaisante dans sa gestion et ses décisions, que faire dans ce cas pour restituer la vérité et la justice ? Le vice-président de la Fecafoot ne nous dit rien, au contraire, il cherche à tout prix à dédouaner l’institution qui l’emploie. Selon nos sources, il est clair que c’est un membre négligeable de la fédération qui a cloué Bamboutos parce qu’il a estimé que son président Justin Tagouh est insolent. Mais dans sa démarche, Mveng Ela affirme que seul le tribunal arbitral de Lausanne peut lui dire de faire marche-arrière, et dans ce cas, alors que la Fecafoot prévoit un championnat à 14, qu’allez-vous faire ? L’orateur coincé dit que le championnat dans ce cas se jouerait à 15.
Pour ce qui est d’Achilles FC, il n’ y a plus rien à dire là-dessus, Panthère de Bangangté jouera en D1. Or, ce Panthère, Fédéral de Foumban et Noblesse du Ndé tous des clubs de l’Ouest avaient été convaincus de corruption à la dernière journée du championnat de la super D2, pour mettre en difficulté Achille, mais monsieur Mveng s’est contenté de nous dire que la Fecafoot a le pouvoir de décider et de mettre de côté certaines preuves au nom de sa toute puissance. Chose curieuse, alors que la commission d’homologation de la fédération s’était jugée incompétente sur l’affaire, la commission des Recours a tranché en punissant quelques joueurs coupables dans une affaire qui n’avait pourtant pas de sens pour la Fecafoot. Il faut déjà aussi rappeler que Mont Cameroon de Buèa il y a deux ans avait été relégué en D3 pour une histoire de corruption mais grâce à un coup de téléphone qui n’a jamais été dévoilé au grand jour, l’équipe fanion du Sud-Ouest est restée en D1, pour disait-on, préserver la paix civile, comme si les textes le prévoyaient. Aujourd’hui, le président de la Panthère le capitaine de l’armée Joseph Feutcheu qui était en difficulté en 2007 avec la fédération, remercie le président Iya Mohammed dans les médias, pour son admission en première division. Alors que l’an dernier, il campait devant le portail de cette institution qui fait, défait et torture ses propres textes suivant ses intérêts ou ceux de ses membres.
Les contrats de la Fédé et les Lions IndomptablesD’abord sur les Lions, le représentant de la fédération chargé du secrétariat général désormais informel dit des choses et leur contraire à chaque phrase, il dit que la Fecafoot pense que le staff technique des Lions actuels ne peut rien apporter au Cameroun pour les échéances de 2010, mais soutient que la maison de Tsinga n’a pas dit à la tutelle de chasser Otto Pfister qui pour elle n’a rien n’apporté dans le jeu des Camerounais. Entre les mots, Mveng Francis Ela tire sur les coaches des Lions et le ministre des Sports qui les a recrutés. Il parle même de l’adjoint Gwéha Ikouam qui serait un marabout plutôt qu’un entraîneur de football, alors qu’il y en a de plus valeureux au pays. A la fin, on a assisté à une véritable histoire d’intrigues et de peaux de banane à la manière de Mveng. En ce qui concerne les contrats en vue pour la fédération, le vice-président comédien nous a annoncé que la fédération va signer une convention le 13 août 2008 à Yaoundé avec la télévision anglaise GTV qui est chargé de retransmettre les matches de la première division au cours de la saison qui est en principe programmée le 13 septembre prochain. Mais comme on le sait déjà, le président Iya Mohammed qui se trouve aux JO de Beijing avait annoncé il y a deux ans l’arrivée d’une télévision américaine pour le même travail, mais les enfants de l’oncle Sam n’ont jamais accompli leur travail et personne n’avait trouvé bon de donner des explications à cette fuite en avant. Voici une nouvelle offre et annonce qui fait déjà rêver, on parle des enveloppes de 100.000 dollars pour les premières équipes et de la moitié pour les derniers de la classe, une vraie distraction à découvrir.
Jean Charles Jérémie
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