mardi 23 avril 2013

Le patriarche Abondo repose désormais à la chapelle Sainte Thérèse

Décédé le 9 mars dernier des suites d’une longue maladie, le haut commis de l’Etat Jérôme Emilien Abondo a été inhumé le 20 avril 2013 devant le représentant personnel du chef de l’Etat. Il a eu droit à des honneurs militaires et a été décoré à titre posthume. Tous ceux qui n’avaient pas connu le patriarche Jérôme Emilien Abondo de son vivant, ont pu avoir un pan de sa grandeur et des qualités qui le caractérisaient durant ses obsèques à la chapelle Sainte Thérèse de l’Enfant Jésus de Biteng. A travers les témoignages de ses collaborateurs et de sa famille, il n’en fallait pas plus pour découvrir ou redécouvrir ce grand homme qui nous a quittés, alors que le Cameroun avait encore besoin de ses loyaux services. Grâce à cette œuvre immense rangée dans les tiroirs, le haut commis de l’Etat a été décoré grand commandeur des ordres nationaux à titre posthume. Dans la série des témoignages, son héritier Yves n’a pas manqué de souligner que ses enfants croyaient qu’il les maltraitait lorsqu’il les traitait durement, mais ils se sont rendus compte plusieurs années plus tard que le patriarche les formait dans la rigueur et la valeur. « Quand papa appelait l’un d’entre nous dans son salon, on se demandait déjà ce qu’on a encore fait. », soulignera Yves d’un ton grave et entrecoupé. Le président de la Conac à laquelle il était membre jusqu’à sa mort, a aussi souligné la force de caractère de l’homme, son sens de la justice, de la droiture et de l’éthique. Le Révérend Dieudonné Massigams travaillait pour le développement de son pays et apportait beaucoup de conseils à la commission nationale anti-corruption. Ce n’est pas son frère, le Pr André Mvesso qui est resté sans apporter d’autres éloges, qui faisait d’Abondo un homme d’une espèce rare. Il était pointilleux et rigoureux dans l’orthographe, au point où ses collaborateurs et ses amis le redoutait pour ce caractère propre à la vieille époque. Le colonel Titus Ebogo engueule les incrédules du gouvernement Pour sa part, l’ancien commandant de la Garde Présidentielle Titus Ebogo, alias Mayélé, a rendu son hommage particulier au défunt, en reconnaissant qu’Abondo Jérôme l’avait fait nommer à ce poste où il y est resté durant 14 ans grâce à son onction. Mais en lui témoignant son affection, il s’est adressé aux vivants et surtout aux membres du gouvernement, ceux qui prennent la vie à la légère, sans se soucier du Dieu très grand. Il leur a dit qu’ils doivent œuvrer pour avoir leurs noms inscrits dans le livre de la vie, sinon, personne ne verra le royaume de Dieu. Jérôme Emilien Abondo a été ancien ministre de la Défense, ancien ministre de l’Administration Territoriale, il fut aussi premier président de la confédération syndicale des Travailleurs du Cameroun. Fonctionnaire international et banquier de formation, même s’il avait un appétit pointu pour les lettres, le patriarche Abondo qui n’aimait pas les coups bas et les choses cachées a laissé des traces partout où il est passé. Ce membre titulaire du comité central du RDPC a eu à diriger la Banque Camerounaise de Développement (BCD) et le Fonader. Le président de la République dans sa lettre des condoléances adressée à son épouse l’a d’ailleurs souligné. Le représentant du chef de l’Etat, le Mindef Edgard Alain Mebe Ngo’o l’a élevé à la dignité de commandeur dans l’ordre national de la valeur à titre posthume. Le représentant du comité central du Rassemblement Démocratique du Peuple Camerounais, Basile Atangana Kouna, a exprimé la perte subie par le parti au pouvoir avec la disparition de cette haute personnalité, qui comptait parmi les cadres exceptionnels du RDPC. Avec un peu de recul, et compte tenu de ce qui a été fait et dit, on peut comprendre aujourd’hui pourquoi le patriarche bousculait en 2012 les travaux de construction de la chapelle qui porte le nom de sa regrettée mère à Biteng. C’est dans le caveau familial qu’il avait préparé que son corps repose désormais. Et comme disait un autre patriarche durant la cérémonie de « Nsili Awu », cérémonie pendant laquelle le peuple veut savoir de quoi est mort le disparu, il faut que le patriarcat fabrique un autre Abondo Jérôme maintenant, pour qu’on ne perde pas un tel homme sans traces. Jean Charles Jérémie

3 commentaires:

mlc a dit…

les obsèques d'un tel homme ont attristé beaucoup de monde

Marina de assurance obseque

mlc a dit…

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Marina de assurance obseque

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