mardi 10 juillet 2007

Tour de France - Cancellara: "Je suis très fier"




Fabian Cancellara a réussi un exploit peu commun pour un non-sprinter en s'imposant sur une étape de plaine avec le maillot jaune. Le Suisse de l'équipe CSC était particulièrement fier d'avoir honoré sa précieuse tunique, surtout à Compiègne, la ville de départ de Paris-Roubaix

Aviez-vous prémédité ce tour de force dans le final?
F.C. : Non, je voulais seulement arriver dans de bonnes conditions, éviter une éventuelle chute ou quelque chose comme ça. Je n'ai pas encore bien réalisé ce que j'ai fait, mais ça a été le dernier kilomètre le plus dur de ma vie. Je me suis retrouvé en bonne position, mais je n'ai pas pensé à la victoire. Ce que j'ai fait aujourd'hui, c'est quelque chose qui ne se programme pas, et que tu ne peux pas reproduire à chaque course. J'ai fait le geste qu'il fallait quand il fallait.
C'est une victoire particulière pour vous, avec ce maillot jaune...
F.C. : J'ai vu les pavés, et je me suis dit qu'il fallait que je gagne dans la ville de départ de Paris-Roubaix, avec le maillot jaune sur les épaules. C'est un moment très spécial. Je suis sorti du peloton sur les pavés. Gagner de cette façon, avec le maillot jaune, à Compiègne qui est le départ de Paris-Roubaix, c'est "perfekt". Je n'ai pas de mot pour le décrire. Dans une carrière, il n'y a pas beaucoup d'occasions pareilles. Je suis très fier d'avoir gagné une étape avec le maillot jaune sur la terre de France.
L'échappée a bien failli aller au bout. Comment avez-vous vécu cette étape?
F.C. : J'ai eu peur de perdre mon maillot jaune quand j'ai vu l'avance qu'ils prenaient. Les quatre échappés roulaient bien devant. Je me posais des questions: est-ce que je dois attendre, faire le sprint ? Mon équipe a travaillé avec les équipes de sprinteurs pour revenir. Le vent a rendu la course difficile aujourd'hui. Quand tu as le vent de face ou de travers toute la journée, personne ne veut vraiment rouler et s'épuiser en passant des kilomètres et des kilomètres devant. Les deux échappés allaient à la même allure que nous et personne ne voulait prendre les choses en main.
Vous gagner le prologue, vous portez le maillot, vous gagnez une étape devant les sprinteurs. La CSC va-t-elle ne laisser que des miettes aux autres équipes?
F.C. : Le gâteau à partager est gros, et la course dure 21 jours. La CSC respecte et défend son maillot, et c'est aux autres de venir prendre leur part du gâteau. Nous, on travaille et on respecte la course, si les autres ne gagnent pas, ce n'est pas de ma faute. Mon équipe a fait son travail aujourd'hui, ensuite c'est aux équipes de sprinteurs de faire le leur.
Avez-vous retrouvé votre valise perdue à Londres?
F.C. : Ma valise, je ne sais pas où elle est. Peut-être que quelqu'un se l'est appropriée. Mais pour ranger mes maillots jaunes, nous avons un grand bus et il y a de la place pour beaucoup de maillots jaunes encore.

Eurosport - mardi, 10 juillet 23:07:00 2007 Photo DPPI / Eurosport

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