lundi 9 juillet 2007

Tour de France - McEwen résiste à tout


Malgré une chute à 20 kilomètres de l'arrivée, Robbie McEwen (Predictor) a trouvé les ressources pour enlever au sprint la 1e étape du Tour de France 2007, à Canterbury. C'est sa 12e victoire sur la Grande Boucle. Le Suisse Fabian Cancellara (CSC) conserve le maillot jaune de leader.


Robbie McEwen est un sacré numéro. A 35 ans, l'Australien continue de se bonifier et n'en finit plus d'étonner. Dimanche, il a peut-être signé une de ses plus belles victoires sur sa forme. Pris dans une chute à 22 kilomètres de l'arrivée, il semblait avoir perdu toute chance de s'imposer. Avec l'aide de son équipe Predictor-Lotto, il lui a fallu près d'une quinzaine de kilomètres pour reprendre sa place dans le peloton, au prix d'une énorme dépense d'énergie. Encore fallait-il ensuite se replacer dans les toutes premières positions pour le sprint. Une fois ce travail accompli, on pensait que McEwen n'aurait plus le peps nécessaire pour l'emballage final.
Mais le roc de Brisbane résiste à tout. Il s'est imposé haut la main devant Thor Hushovd et Tom Boonen. Sacré McEwen, donc, qui a connu une grande première à Canterbury puisqu'il n'avait encore jamais remporté la première étape en ligne de la Grande Boucle. Le diesel démarre cette fois pied au plancher. Avec cette 12e victoire sur le Tour, il égale quelques illustres champions aussi divers que Miguel Indurain, Gino Bartali, Mario Cipollini ou Erik Zabel, seulement 12e dimanche.


pas tout perduMillar n'a
Au lendemain de son 37e anniversaire, l'Allemand n'a peut-être plus les moyens de tenir la baraque. Privée de Petacchi, l'équipe Milram risque donc de trouver le temps long... Vainqueur de huit étapes lors des trois dernières éditions, McEwen peut espérer faire aussi bien qu'en 2005 et 2006, quand il s'était imposé à trois reprises. Plus véloce qu'Hushovd et Boonen, il peut espérer réussir une jolie moisson d'ici les Alpes. En vitesse pure, seul Petacchi peut lui poser des problèmes. Comme l'Italien n'est pas là, Robbie se régale. A moins que sa chute ne compromette la suite. Touché au poignet, l'Australien semblait en effet inquiet dimanche soir...


Avant ce dénouement massif on ne peut plus prévisible (il faut remonter à 1990 pour trouver trace d'une première étape en ligne marquée par une échappée victorieuse), cette escapade dans la campagne du Kent avait ressemblé à n'importe quelle première étape du Tour, avec son échappée condamnée par avance et son peloton décidé à revenir. David Millar, sur ses terres, en fut l'instigateur. A peine les faubourgs de Londres quittés, le Britannique s'est mis en évidence, avant d'être rejoint par quatre compagnons, dont les Français Stéphane Augé et Freddy Bichot.
Avec une avance maximale de six minutes, ils n'avaient rien à espérer. Comme d'habitude, la distribution du premier maillot à pois a donc constitué l'enjeu majeur du jour pour les fuyards. A ce petit jeu, Millar a raflé la mise, malgré l'effort d'Augé dans la dernière bosse, juste avant le retour du peloton. A défaut de s'offrir le prologue et le maillot jaune samedi à Londres, le Britannique de Saunier Duval n'aura donc pas tout perdu lors de ce week-end à domicile...


Laurent Vergne, Eurosport - dimanche, 08 juillet 18:34:00 2007/ JCJ d'Alger

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