
Auteur du but du Milan AC face au Celtic Glasgow (1-0), Filippo Inzaghi est devenu le meilleur buteur de l'histoire des Coupes d'Europe. L'attaquant italien obtient une consécration méritée pour l'ensemble d'une carrière où il a fait preuve d'un réalisme sans égal.
Le Celtic à qui perd gagne
Face au Celtic, "Super Pippo" a encore frappé. Mais un grand coup cette fois-ci. En expédiant le ballon dans les filets écossais sur un centre de Cafu pour donner la victoire aux Rossoneri (1-0), Inzaghi a marqué un but qu'il n'est pas près d'oublier. Cette 63e réalisation européenne lui permet en effet de devancer Gerd Müller d'une unité et de devenir le meilleur buteur de l'histoire des Coupes d'Europe. Une consécration en forme de cerise sur le gâteau pour l'attaquant milanais, déjà auteur du doublé qui avait permis à son équipe de s'imposer devant Liverpool (2-1) pour remporter la Ligue des Champions au mois de mai dernier. Du haut de ses 34 ans, l'Italien est bien le roi des buteurs.
Un terme qui lui va comme un gant. Car Inzaghi est d'abord l'antithèse des attaquants du football moderne, réputés pour être des joueurs complets, rapides, techniques et puissants. L'Italien, lui, incarne plutôt le concept du "renard des surfaces". Rarement flamboyant, incapable d'éliminer en un contre un, habile à tomber au moindre contact, mais tellement efficace que marquer semble être un sixième sens chez lui. Un peu à l'image de son prédécesseur, Gerd Müller, qui présentait les mêmes caractéristiques.
Son style de jeu lui a d'ailleurs valu pas mal de moqueries. "Inzaghi est né hors-jeu", avait notamment déclaré le manager de Manchester United, Sir Alex Ferguson. Une référence ironique au placement toujours à la limite de l'irrégularité de l'attaquant milanais. Sa façon de râler tout le temps, auprès des arbitres notamment, ses oublis systématiques de remercier le passeur décisif quand il marque un but, ou de s'excuser quand il préfère tenter sa chance en position délicate plutôt que de servir un partenaire mieux placé, font également partie de son personnage. Rarement altruiste, souvent égoïste, parfois détestable, Inzaghi n'a pas toujours fait l'unanimité. Mais il n'aurait certainement pas atteint ce niveau s'il n'avait pas tous ces "défauts".
Un ratio inégalable
En Italie, il est le digne successeur de Paolo Rossi, meilleur buteur de la Coupe du monde 1982 remportée par la Squadra Azzurra. L'ancienne gloire de la Juventus Turin est particulièrement bien placé pour évoquer l'avant-centre du Milan AC. "C'est l'attaquant qui me ressemble le plus. Parfois vous ne le voyez pas de tout durant le match et au moment où vous vous y attendez le moins, il change le cours de la rencontre", résume le Ballon d'Or 1982.
La prestation d'Inzaghi face au Celtic ne fait que confirmer les propos de Rossi. Invisible tout au long du match, il est quand même parvenu à donner la victoire à son équipe. Mais ce sont surtout ses statistiques qui impressionnent. Avec la Juventus, "Super Pippo" a inscrit 88 buts en 163 matches, soit plus d'un but tous les deux matches. Il a fait un peu moins bien avec le Milan AC (86 buts en 200 matches) et avec la sélection italienne (25 buts en 57 matches), mais son ratio reste quand même sans égal. Inzaghi est l'incarnation même du réalisme à l'Italienne, et ce record qu'il vient de battre est une juste récompense. Car, au royaume des buteurs, la couronne lui revient de droit.
Les meilleurs buteurs en coupe d'Europe
Le Celtic à qui perd gagne
Face au Celtic, "Super Pippo" a encore frappé. Mais un grand coup cette fois-ci. En expédiant le ballon dans les filets écossais sur un centre de Cafu pour donner la victoire aux Rossoneri (1-0), Inzaghi a marqué un but qu'il n'est pas près d'oublier. Cette 63e réalisation européenne lui permet en effet de devancer Gerd Müller d'une unité et de devenir le meilleur buteur de l'histoire des Coupes d'Europe. Une consécration en forme de cerise sur le gâteau pour l'attaquant milanais, déjà auteur du doublé qui avait permis à son équipe de s'imposer devant Liverpool (2-1) pour remporter la Ligue des Champions au mois de mai dernier. Du haut de ses 34 ans, l'Italien est bien le roi des buteurs.
Un terme qui lui va comme un gant. Car Inzaghi est d'abord l'antithèse des attaquants du football moderne, réputés pour être des joueurs complets, rapides, techniques et puissants. L'Italien, lui, incarne plutôt le concept du "renard des surfaces". Rarement flamboyant, incapable d'éliminer en un contre un, habile à tomber au moindre contact, mais tellement efficace que marquer semble être un sixième sens chez lui. Un peu à l'image de son prédécesseur, Gerd Müller, qui présentait les mêmes caractéristiques.
Son style de jeu lui a d'ailleurs valu pas mal de moqueries. "Inzaghi est né hors-jeu", avait notamment déclaré le manager de Manchester United, Sir Alex Ferguson. Une référence ironique au placement toujours à la limite de l'irrégularité de l'attaquant milanais. Sa façon de râler tout le temps, auprès des arbitres notamment, ses oublis systématiques de remercier le passeur décisif quand il marque un but, ou de s'excuser quand il préfère tenter sa chance en position délicate plutôt que de servir un partenaire mieux placé, font également partie de son personnage. Rarement altruiste, souvent égoïste, parfois détestable, Inzaghi n'a pas toujours fait l'unanimité. Mais il n'aurait certainement pas atteint ce niveau s'il n'avait pas tous ces "défauts".
Un ratio inégalable
En Italie, il est le digne successeur de Paolo Rossi, meilleur buteur de la Coupe du monde 1982 remportée par la Squadra Azzurra. L'ancienne gloire de la Juventus Turin est particulièrement bien placé pour évoquer l'avant-centre du Milan AC. "C'est l'attaquant qui me ressemble le plus. Parfois vous ne le voyez pas de tout durant le match et au moment où vous vous y attendez le moins, il change le cours de la rencontre", résume le Ballon d'Or 1982.
La prestation d'Inzaghi face au Celtic ne fait que confirmer les propos de Rossi. Invisible tout au long du match, il est quand même parvenu à donner la victoire à son équipe. Mais ce sont surtout ses statistiques qui impressionnent. Avec la Juventus, "Super Pippo" a inscrit 88 buts en 163 matches, soit plus d'un but tous les deux matches. Il a fait un peu moins bien avec le Milan AC (86 buts en 200 matches) et avec la sélection italienne (25 buts en 57 matches), mais son ratio reste quand même sans égal. Inzaghi est l'incarnation même du réalisme à l'Italienne, et ce record qu'il vient de battre est une juste récompense. Car, au royaume des buteurs, la couronne lui revient de droit.
Les meilleurs buteurs en coupe d'Europe
1. Filippo Inzaghi (Ita/AC Milan) 63 buts
2. Gerd Müller (All) 62
3. Andrei Shevchenko (Ukr/Chelsea) 60
". Raul (Esp/Real Madrid) 60
5. Ruud van Nistelrooy (PB/Real Madrid) 57
6. Eusébio (Por) 56
7. Henrik Larsson (Sue/Helsingborg) 52
". Thierry Henry (Fra/FC Barcelone) 52
9. Alfredo Di Stefano (Arg-Esp) 50
10. Carlos Santillana (Esp) 47
2. Gerd Müller (All) 62
3. Andrei Shevchenko (Ukr/Chelsea) 60
". Raul (Esp/Real Madrid) 60
5. Ruud van Nistelrooy (PB/Real Madrid) 57
6. Eusébio (Por) 56
7. Henrik Larsson (Sue/Helsingborg) 52
". Thierry Henry (Fra/FC Barcelone) 52
9. Alfredo Di Stefano (Arg-Esp) 50
10. Carlos Santillana (Esp) 47
Vincent BREGEVIN / EurosportEurosport - Mercredi 05 décembre 2007
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