Les Pouliches d’Enow Ngachu se sont à nouveau imposées devant les Tanzaniennes en match retour du dernier tour éliminatoires de la 6e coupe d’Afrique des nations qui va se jouer au pays d’Obiang Nguéma Mbazogo en novembre 2008. Mais que de difficultés dans la tanière des Lionnes avant cette qualification.
Après le cinglant 3 – 0 qu’elles ont infligé aux Tanzaniennes devant leur Première dame au match aller de ce dernier tour éliminatoire des qualifications pour la 6e coupe d’Afrique des nations de football féminin, les Camerounaises n’ont pas fait de cadeau à leurs adversaires le 8 mars 2008 au stade Ahmadou Ahidjo de Yaoundé. Elle ont scellé leur ticket qualificatif en s’imposant à nouveau sur le score de 2 – 1, mais cette victoire étriquée a été laborieuse pour les nôtres qui ont encaissé le premier avant de courir derrière le score pour remettre les pendules à l’heure. Les Lionnes sont vite prises dans la nasse des Tanzaniennes qui bénéficient d’un coup franc à l’entrée de la surface de réparation suite à une faute illogique de la professionnelle Boudjouh Cathy. Asha Rashid va exécuter la portière Fouda Ndongo d’un joli lobe. 1 – 0, pour les visiteuses. Cette réalisation va secouer les Lionnes qui se réveillent enfin, le ballon commence à circuler, la pression change de camp, Manuella Candide Bekombo sur un chef-d’œuvre personnelle emballe toute la défense et remet une bonne balle à Onguéné Aboudi qui rétablit l’équilibre après avoir manqué sa première reprise. 1 – 1, les Lionnes remettent du baume au cœur du maigre public présent au stade. Grâce à cette égalisation, les Lionnes prennent définitivement les choses en main, les infiltrations de Fatuma Mustapha la N°9, l’une des quatre Fatuma de l’équipe, ne se font plus sentir. Alors que les Tanzaniennes croient tenir les Camerounaises en échec, la virevoltante Manuella Bekombo, encore elle, prend le risque dans la défense des visiteuses, elle drible, frappe de loin et sale l’addition. 2 – 1, la gardienne Fatuma Oumari n’a que ses yeux pour pleurer en constatant les dégâts. Ce sera d’ailleurs le score final de la partie.
Où sont passées les femmes le mars ?
La peine des Camerounaises s’est accentuée avec le vide qu’elles ont ressenti autour d’elles durant la partie, un 8 mars, le jour de la journée internationale de la femme, on s’attendait à voir une cuvette de Mfandena pleine à craquer avec les robes du tissus de la femme, mais qu’elle fut notre grande surprise ! Le stade était complètement vide, toutes les femmes ont préféré s’éclater dans les rues et les débits de boissons après la parade que la Première dame du Cameroun Chantal Biya a présidé au Boulevard du 20 mai à Yaoundé. " Je suis déçue de voir qu’il n’y a pas assez de femmes au stade mais je pense que les femmes préfèrent se mettre à l’aise après le défilé, au lieu de se rendre au stade pour un match de football ", nous dira Yvette Moukouri l’ancienne présidente de la fédération camerounaise de gymnastique qui a elle-même joué au football à son époque. Difficile d’expliquer ce qui s’est passé, lorsqu’on sait que le match qui était prévu le dimanche 9 mars a été décalé au 8 mars pour permettre à un grand nombre de femmes d’aller supporter leurs sœurs. Mais les autorités ont frappé à côté, les femmes ont d’autres préoccupations à gérer. Dans la tribune présidentielle, nous avons également aperçu le coach Otto Pfister qui nous dit que l’équipe des Lionnes est bonne, il a vu quelques individualités mais il n’a pas de programme particulier avec les filles dans son programme d’action.
Que de difficultés dans la tanière des pouliches
Du retour du match aller à Dar Es Salam, les dirigeants des équipes nationales du Cameroun ont décidé de verser une prime de victoire de 250.000 francs CFA à chacune des filles, mais les Lionnes et leurs encadreurs par solidarité ont refusé cette somme insignifiante, arguant comme argument que la prime des Lions seniors n’a souvent rien à voir avec de telles broutilles. Se sentant affaibli par une revendication douce au moment de la grève qui a embrasé le Cameroun il y a quelques jours, le ministère des Sports a dû revoir les enveloppes à la hausse. Chaque fille a reçu la promesse de percevoir une prime de 500.000 francs à l’aller et le même montant au retour, plus 1000.000 francs pour la qualification. En dehors des problèmes de primes, il y avait le transport des joueuses de leur hôtel au stade annexe pour les entraînements, les filles allaient à pieds. Il a suffit que les médias en parlent chaque matin pour qu’un bus soit mis à la disposition des joueuses, il est vrai que la distance effectuée n’était pas si grande. A la fin de la rencontre qualificative à Yaoundé, le ministre des Sports qui est allé lui-même libérer les primes à problème à l’hôtel des filles, a demandé que les Lionnes gardent les équipements, mais après son départ, la direction administrative a dit autre chose. Il a été demandé aux filles de laisser les maillots qui devaient servir aux cadettes et juniors qui doivent bientôt entrer en campagne pour leurs coupes du monde en Nouvelle Zélande et au Chili respectivement. Les filles indignées ne voulaient rien entendre des flatteries d’André Nguidjol le Directeur Administratif des équipes nationales. Et c’est de cette manière que les équipes féminines du Cameroun ont toujours été traitées au rabais, il nous est d’ailleurs parvenu durant la rencontre que les équipements des Lionnes appartenaient aux Lions, on les a lavés au pressing pour que les filles s’en servent, parce que dit-on à la direction administrative, les Lionnes n’ont pas d’équipementier, elles profitent des Lions qui sont habillés par Puma. Comme s’il y a deux football au Cameroun. A la fin du match, André Nguidjol sur la question nous a dit que les équipements que les Lionnes arboraient étaient conçus pour les femmes, mais au sujet du passage au pressing, il souligne que les équipements doivent passer au pressing lorsqu’ils sont utilisés. Sans commentaires.
Les filles sont déjà qualifiées pour la phase finale, il reste que la préparation soit bien faite et à temps, il reste aussi à déterminer les primes des joueuses, à la CAN au Ghana, les Lions savaient d’avance qu’en cas de victoire en finale chaque joueur devait s’en tirer avec 73 millions de francs CFA, la prime de qualification était de 20 millions, chaque étape du tournoi avait son cachet arrêté. Mais lorsqu’il s’agit des dames, on tergiverse.
Du retour du match aller à Dar Es Salam, les dirigeants des équipes nationales du Cameroun ont décidé de verser une prime de victoire de 250.000 francs CFA à chacune des filles, mais les Lionnes et leurs encadreurs par solidarité ont refusé cette somme insignifiante, arguant comme argument que la prime des Lions seniors n’a souvent rien à voir avec de telles broutilles. Se sentant affaibli par une revendication douce au moment de la grève qui a embrasé le Cameroun il y a quelques jours, le ministère des Sports a dû revoir les enveloppes à la hausse. Chaque fille a reçu la promesse de percevoir une prime de 500.000 francs à l’aller et le même montant au retour, plus 1000.000 francs pour la qualification. En dehors des problèmes de primes, il y avait le transport des joueuses de leur hôtel au stade annexe pour les entraînements, les filles allaient à pieds. Il a suffit que les médias en parlent chaque matin pour qu’un bus soit mis à la disposition des joueuses, il est vrai que la distance effectuée n’était pas si grande. A la fin de la rencontre qualificative à Yaoundé, le ministre des Sports qui est allé lui-même libérer les primes à problème à l’hôtel des filles, a demandé que les Lionnes gardent les équipements, mais après son départ, la direction administrative a dit autre chose. Il a été demandé aux filles de laisser les maillots qui devaient servir aux cadettes et juniors qui doivent bientôt entrer en campagne pour leurs coupes du monde en Nouvelle Zélande et au Chili respectivement. Les filles indignées ne voulaient rien entendre des flatteries d’André Nguidjol le Directeur Administratif des équipes nationales. Et c’est de cette manière que les équipes féminines du Cameroun ont toujours été traitées au rabais, il nous est d’ailleurs parvenu durant la rencontre que les équipements des Lionnes appartenaient aux Lions, on les a lavés au pressing pour que les filles s’en servent, parce que dit-on à la direction administrative, les Lionnes n’ont pas d’équipementier, elles profitent des Lions qui sont habillés par Puma. Comme s’il y a deux football au Cameroun. A la fin du match, André Nguidjol sur la question nous a dit que les équipements que les Lionnes arboraient étaient conçus pour les femmes, mais au sujet du passage au pressing, il souligne que les équipements doivent passer au pressing lorsqu’ils sont utilisés. Sans commentaires.
Les filles sont déjà qualifiées pour la phase finale, il reste que la préparation soit bien faite et à temps, il reste aussi à déterminer les primes des joueuses, à la CAN au Ghana, les Lions savaient d’avance qu’en cas de victoire en finale chaque joueur devait s’en tirer avec 73 millions de francs CFA, la prime de qualification était de 20 millions, chaque étape du tournoi avait son cachet arrêté. Mais lorsqu’il s’agit des dames, on tergiverse.
Jean Charles Jérémie
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