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vendredi 22 janvier 2010
Angèle Aimée Djeumo: Suspendue par la Fecafoot pour avoir osé brandir une lettre à Paul Biya
La capitaine de l’équipe féminine Franck Rohliceck de Douala avait tenté de remettre une lettre au président de la République, lors de la remise des trophées aux lauréats de la saison 2009 au stade Ahmadou Ahidjo de Yaoundé. Le geste qui cache des non dits lui a valu une suspension à la fédé.
Après la finale de la coupe du Cameroun 2009 remportée le 13 août par Panthère de Bangangté, 2 – 0, sur les Astres de Douala, rencontre qui marque souvent la clôture d’une saison sportive au Cameroun, la jeune footballeuse de 19 ans, Angèle Aimée Djeumo Kahenou, la capitaine de la formation de Franck Rohliceck de Douala, a tenté de remettre pendant la remise des trophées une correspondance au président de la République. C’est le protocole d’Etat qui l’a empêché d’aller jusqu’au bout de son plan. La garde rapprochée du président l’avait éconduit immédiatement, craignant d’avoir à faire à une autre histoire semblable à celle du Général Moucharaf avec une lettre qui tue à la place d’une caméra. Après toute investigation, on constatera juste que la jeune fille de première au collège Chevreul de Douala n’avait pas un plan diabolique en tête, elle voulait simplement présenter l’état de délabrement dans lequel est plongé le football féminin au Cameroun. Et Dieu seul sait qu’il s’agit d’une vraie poubelle dans notre pays. Nos pouliches subissent les foudres, les assouvissements et les pressions des dirigeants sportifs camerounais, sans oublier les pratiques contre nature qui ont libre cours dans ce football des jupons et des robes. En clair c’était des accusations suffisamment graves portées à l’encontre de la fédération camerounaise de football qui est l’organe technique.
Le coup de colère de la Fecafoot
Après les enquêtes menées par la Direction de la Sécurité Présidentielle (DSP), la fédération camerounaise de football qui était indexée a aussi lancé ses investigations comme une police secrète, pour connaître les vrais auteurs de cette plainte accablante. La footballeuse kamikaze protégeant ses sources comme un bon journaliste, la fédé a décidé de la mettre à la touche tant que la vérité ne jaillit pas. Comme une plaisanterie de mauvais goût, lors du démarrage de la saison dans la catégorie de première division chez les femmes le 5 décembre dernier dans la poussière du stade annexe N°2 de Yaoundé, Franck Rohlicec de Douala avait battu le Canon filles de Yaoundé sans sa capitaine, 2 – 1. On apprendra plus tard que la Fecafoot n’avait pas sorti le bordereau de la jeune fille poursuivie. Pourquoi ? Mystère. De plus en plus, on parle d’une suspension non écrite, ce que le président du club, Eloundou Bessala, refuse d’admettre. Pour lui, il faut que son équipe soit notifiée et que la suspension soit motivée, mais jusque-là la confusion règne autour de la question. La fédé sait souvent gérer ses problèmes avec rage et rancune. Entre temps, le coach de l’équipe, l’ancien international et sociétaire du Canon de Yaoundé, Mbom Ephraïm Marie, est obligé de jouer privé de sa capitaine pour des histoires qui n’ont ni tête ni queue.
Gestion-saucisson du foot féminin
C’est un football qui se gérait d’abord dans un sac au gré d’une présidente de la commission nationale, durant toute une année, elle jonglait en organisant un tournoi national qui regroupait quelques sélections régionales et quelques clubs tirés au pif. Au terme du tournoi, on fabriquait un champion national, on faisait de même pour désigner le vainqueur de la coupe du Cameroun ou le champion régional. Le tour était joué durant toute une saison pour justifier quelques millions arrachés de haute lutte auprès d’Iya Mohammed qui a toujours relégué le football féminin et le football des jeunes au second plan. Il n’y a pas de licences depuis des années, les équipes utilisent les bordereaux ou à défaut les cartes nationales d’identité, ce qui fait qu’il y ait des tricheries sur le terrain, certaines joueuses se retrouvent dans plusieurs clubs à la fois. Pendant plusieurs années, le football féminin a tourné ainsi en rond, mais durant son passage controversé au Minsep, Thierry Augustin Edjoa, avait demandé à la Fécafoot de mettre sur pied de véritables championnats des femmes. Cela a été fait avec la création en 2008 de la première et deuxième division de football féminin. De même, le mérite revient au même Augustin Edjoa pour l’acquisition du bus des Lions Indomptables aujourd’hui, puisque c’est lui qui avait demandé à Puma d’offrir un bus à l’équipe nationale, au cours d’une cérémonie de renouvellement de contrat entre les deux parties au Hilton hôtel. Nos amis de la fédé ont peut-être la mémoire courte.
Les clubs réclament encore 2 millions de nos francs seulement
Depuis que les deux divisions existent, les problèmes existent toujours, depuis quelques jours, les deux divisions sont bloquées pour des raisons de subventions. La première division qui avait déjà joué deux journées est bloquée à la troisième journée, la D2 n’a même pas commencé. Pour ce qui est de la D1, il y a la formation de Diamaré FC qui n’a même pas encore livré une seule rencontre des deux premières journées, faute de moyens pour descendre dans le Sud. Les clubs ont arrêté le championnat parce qu’ils n’avaient reçu que deux millions de franc CFA sur les 4 millions promis par la fédération. Les présidents veulent d’abord les 2 millions restants avant de reprendre le chemin des stades poussiéreux des régions. Que signifie en réalité 3 ou 4 millions pour un club qui doit se prendre en charge durant toute une saison ? Les dirigeants de la Fecafoot continuent à blaguer, en se nourrissant sur le dos des équipes. Il y a quelques semaines, le Secrétaire Général de la Fecafoot, Tombi A Roko Sidiki, meurtri par les complaintes qui venaient de toutes parts, était obligé de s’expliquer sur les subventions de la Fifa en ce qui concerne le football des jeunes et des femmes. Malgré les explications et précisions données, les clubs sont toujours obligés de tirer le diable par la queue pour survivre, ce qui leur revient ne leur est pas reversé en totalité. D’où la lettre qui tue et suspend aujourd’hui une innocente, mais il faut rappeler que la capitaine de Franck n’y est pour rien, puisque le président Eloundou a reconnu que ce sont les présidents de clubs qui ont accablé la fédération. Les suspensions au gré des humeurs c’est une spécialité de la Fecafoot, il y a quelques jours l’arbitre de D1 Ollé Ollé Chesnau broyait du noir, il était suspendu, pour avoir laissé perdre Coton sport à Garoua, devant le DG de la Sodecoton qui est son vrai président.
Jean Charles Jérémie
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