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dimanche 10 janvier 2010
L'Irlande du Nord ébranlée par la liaison de Mrs. Robinson
9 janvier 2010, 17h59
AP David Morgan
Mrs. Robinson était âgée de 58 ans et son amant de 19, mais on n'est pas dans "Le Lauréat" et l'histoire pourrait faire tomber le Premier ministre d'Irlande du Nord. Car cette Mrs. Robinson-là n'est autre que son épouse et elle est soupçonnée d'avoir usé de son influence de députée pour trouver des investisseurs dans le restaurant de son petit ami.
Les nombreux adversaires politiques de Peter Robinson réclament sa démission mais le chef du gouvernement clame son innocence. Il a lui-même demandé une enquête sur l'affaire et refuse de quitter son poste. Son épouse va en revanche démissionner de ses mandats parlementaires, ont annoncé la BBC et l'agence Press Association samedi.
Le scandale a éclaté à la suite d'une enquête de la BBC à Belfast, diffusée jeudi soir à la télévision publique. Selon les journalistes, Iris Robinson, aujourd'hui âgée de 60 ans, a trompé son époux pendant plusieurs mois en 2008 avec Kirk McCambley, de 39 ans son cadet. Il venait de perdre son père, avec qui elle était amie. "Elle s'est intéressée à moi parce qu'elle voulait être sûre que j'allais bien", a déclaré le jeune homme à la BBC.
Mais l'affaire dépasse le cadre privé quand, selon lui, sa maîtresse lui remet deux chèques de 25.000 livres chacun (environ 27.800 euros; 40.000 dollars), puis veut récupérer 5.000 livres (5.561 euros; 8.000 dollars), peut-être pour en faire don à l'église évangélique (protestante) qu'elle fréquente.
Plus grave encore, la BBC affirme que Peter Robinson était au courant de l'accord financier qui, selon les règles parlementaires, aurait dû être signalé aux autorités de Belfast et de Londres. Iris Robinson aurait en effet obtenu les 50.000 livres auprès d'investisseurs, pour financer le pub que tient aujourd'hui son amant.
Mrs. Robinson a annoncé qu'elle ne briguerait pas de nouveau mandat au Parlement de Belfast en raison d'une dépression. Elle a ajouté avoir tenté de se suicider et a demandé à son époux ainsi qu'aux Irlandais de lui pardonner. "Tout le monde paie le prix fort pour mes actes (...) Je suis tellement, tellement désolée", a-t-elle déclaré.
Peter Robinson, qui a succédé en 2008 au pasteur Ian Paisley à la tête du gouvernement d'Irlande du Nord et du conservateur Parti unioniste démocrate (DUP, protestant), a assuré vendredi qu'il ne démissionnerait pas. "Je n'ai rien fait de mal, j'ai agi comme il le fallait", soutient-il. Rompant avec sa réserve coutumière, il a invité quatre journalistes chez lui mercredi et leur a livré sa version des faits, en évitant toutefois d'aborder le sujet politiquement brûlant des chèques.
Iris Robinson avait déjà embarrassé son mari par le passé en déclarant que les homosexuels devraient se faire aider par des psychiatres ou l'Eglise, arguant que si "un meurtrier peut obtenir la rédemption par le sang du Christ, un homosexuel aussi". Les Robinson sont mariés depuis 40 ans et ont trois enfants adultes.
Iris Robinson, députée depuis 2001, devrait annoncer dans les prochains jours qu'elle démissionne de ses mandats parlementaires à Londres et à l'Assemblée de Belfast, selon la BBC et l'agence PA, qui citent des sources non identifiées au sein du DUP.
L'affaire Mrs. Robinson survient à un moment déjà difficile pour le Premier ministre. Ses adversaires demandent sa démission de la tête de la fragile coalition protestante-catholique issue de l'accord de paix de Stormont de 1998 et, même au sein du DUP, certains doutent de sa survie politique.
Les relations entre le Premier ministre protestant et son vice-Premier ministre catholique se sont tendues courant 2009, le catholique Martin McGuinness, du Sinn Féin, reprochant à Peter Robinson de faire obstacle au transfert de Londres à Belfast des pouvoirs en matière de police et de justice, dans le cadre du processus dit de "dévolution".
En outre, la police nord-irlandaise ainsi que les soldats britanniques postés dans la province semi-autonome sont confrontés depuis quelque temps à des attaques de dissidents de l'Armée républicaine Irlandaise (IRA), dont la dernière en date a blessé grièvement un policier catholique vendredi matin.
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