Edjoa Austin et Iya Mohammed chez Laurent Essoh à la présidence de la République

Le Minsep et le président de la Fecafoot ont été convoqués par le Secrétaire général de la présidence de la République le 24 mai dernier, pour une autre séance de tirage d’oreilles.

Alors que les deux adversaires naturels se battent à distance pour le choix du successeur du Néerlandais Arie Haan, le débat sur les relations toujours conflictuelles entre les deux parties refait surface.

Le jeudi 24 mai dernier, au moment où la fédération camerounaise de football organisait à l’improviste une messe de requiem à la mémoire des trois arbitres disparus à Mbanga Pongo, nous apprenons que le ministre des Sports Augustin Thierry Edjoa et Iya Mohammed qui étaient attendus à la cérémonie, se trouvaient à la présidence de la République pour une réunion. Mais quelle réunion ? Plus tard, nos sources nous ont indiqueront que les deux gestionnaires du football camerounais ont été convoqués par le SG Laurent Essoh.

L’assise portait sur trois points essentiels, la lettre que le président Iya Mohammed avait écrite au PM accusant le ministre des Sports de saquer le football camerounais, l’organisation de la coupe de l’Unifac des moins de 17 ans en décembre prochain et enfin le SG demandait aux deux parties d’améliorer leurs relations et ne plus faire de guerre par médias interposés. Pour la tutelle, le président de la Fecafoot n’a rien respecté des engagements pris à la Primature le 16 février dernier, mais le SG/PR souhaite que la page soit tournée et que les deux regardent désormais vers la même direction, même si les discours ne peuvent rien changer dans les batailles d’intérêts qui guident les actions des administrateurs de la fédération camerounaise de football.

Le Secrétaire général Laurent Essoh souhaite aussi que la compétition de décembre soit bien préparée dès à présent, pour que nous ne tombions plus dans les travers de la Camfoot en décembre 2006. En évoquant la lettre de Iya Mohammed au PM contre le Minsep, le SG/PR voulait sans doute dire au président de la Fecafoot qu’il n’a pas le pouvoir d’aller jusque-là quel soit ce qui peut se passer entre les deux. Une manière de faire savoir à la Fecafoot qu’elle est sous les ordres de la tutelle et non le contraire, mais Laurent Essoh n’a pas répondu à l’éternelle question, pourquoi faire asseoir un ministre de la République avec un président d’association sur la même table ?

Jean Charles Jérémie