lundi 12 novembre 2007

Canon filles de Yaoundé conserve son titre de champion du Cameroun




Les filles de Nkolndongo ont difficilement eu raison de Justice de Douala au stade militaire de Yaoundé, à l’occasion de la dernière journée du tournoi national 2007.

C’était un match aux allures d’une finale de fin de saison le 30 octobre dernier au stade militaire, au point où la plupart des commentateurs radios ont dû désinformer le public sportif, en soulignant qu’il s’agissait d’une finale entre le Canon de Yaoundé et Justice de Douala. C’était une sorte de finale qui mettait aux prises la championne en titre et la détentrice de la coupe du Cameroun, les deux formations totalisaient le même nombre de points, 6 points chacune, avec un avantage pour la Justice de Douala qui n’avait pas de buts encaissés, contrairement aux Mekok Mengonda. Un score de parité ou une victoire propulsait les Justicières en tête du classement, or il fallait absolument une victoire au Canon de Yaoundé pour conserver son titre. D’où la dénomination finale pour cette grosse partie.

Les filles de Douala n’ont pas pu se faire justice
Dès le coup d’envoi de la partie, Justice prend les choses en main et secoue correctement le tenant du titre, il faut déjà dire que c’est la même Justice qui avait battu le Kpa Kum en finale de coupe du Cameroun l’an dernier. Les petites de Douala tiendront le bon bout, malgré les accélérations et les efforts du Canon jouant à domicile. Avant la pause, la joueuse Ndiang ouvre un boulet à l’entrée de la surface de vérité et inscrit le premier but de la partie, la gardienne du canon Fouda impuissante contemple les dégâts. 1 – 0 en faveur des visiteuses.
Le Canon et ses multiples supporters commencent à trembler, les choses se compliquent, puisqu’il leur faut absolument une victoire. Sur le grillage de la main courante, côté assistante N°2, le président du Canon Marc Atanagana rase le grillage du stade militaire. Il est aux abois. Non seulement il se plaint comme l’an dernier que le protocole ne lui a pas gardé une place à la tribune officielle, mais en plus il accuse la capitaine et la vice capitaine de son équipe d’être arrivées en retard, pour une finale. Autour de lui, les supporters l’accusent aussi d’être le seul emmerdeur de la formation. Ça va dans tous les sens, on dirait que la maison de Nkolndongo a pris feu. Le Canon est toujours mené jusqu’à la pause. Pour le moment, Justice tient le bon bout.

Arbitrage complaisant et partial
Dans la tribune officielle, le ministre des Sports Thierry Augustin Edjoa suit attentivement les débats, sur le terrain sablonneux du stade militaire, on a remarqué la mauvaise prestation de la centrale Témézoa Thérèse, propulsé pourtant internationale, on note des incompréhensions graves entre la directrice de la rencontre et ses assistantes. Mais le public est satisfait pour le jeu des mini minor du Canon, Mimboé, Onguéné, Aboudi, Nké, Elanga font la Samba sur le terrain, devant la capitaine Loko Yvonne et ses lieutenant qui restent attentives malgré les bruits du Canon. Puis, une fois Justice baisse la garde, Témézoa et ses acolytes ferment les yeux sur l’action, le Canon rétablit l’équilibre grâce à un coup de patte d’Elanga. Il y avait pourtant hors jeu, le but est validé, 1 – 1.
Ceux qui prétendent que le Canon est poussé chaque année à la victoire reprennent les commentaires et demandent que ce tournoi ne se joue plus seulement à Yaoundé pour favoriser un seul club. Le but des Canonnières va semer le trouble dans le dispositif de Justice qui ne croit plus vraiment à sa victoire, or un match nul est suffisant. Nous jouons les ultimes secondes du match, Onguéné qui sera la meilleure joueuse du tournoi, lance une folle course sur le flanc droit où elle maltraite tous des adversaires depuis le début de la rencontre, elle est chargée plusieurs fois au passage mais résiste aux crocs en jambes. Elle réussit à centrer son ballon qui trouve une défense attentiste de Justice, Nké dépaysée passait par là, juste une petite aile de pigeon pour tromper Jumbonne de Justice, meilleure gardienne de 2006 et 2007. Cette fois là, les carottes sont cuites.
Comme si c’était le but que Ntémézoa attendait, une fois le ballon au centre, l’arbitre internationale va siffler la fin et la mort de Justice de Douala. 2 – 1, score final du match, le Canon a conservé son titre grâce à un coup de pied des femmes en noir. La même Ntémézoa va recevoir sans trop savoir comment le trophée de meilleure arbitre du tournoi. Mais ce tournoi ne s’est pas achevé sans éclats de voie comme à l’accoutumée, les femmes du parti au pouvoir qui se sont rendues au stade pour animer la place sont rentrées avec des pincements au cœur et des regrets, elles n’ont pas reçu ce qu’elles attendaient après leur perte de temps.

Jean Charles Jérémie

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