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samedi 13 juin 2009
Encadrement des Lions Indomptables : Gwéha Ikouam chassé de la tanière
Durant la semaine du 27 avril, toute la presse nationale a longuement abondé sur les changements à opérer à la tête de l’équipe nationale du Cameroun, le coach adjoint Gwéha Ikouam devait céder son poste à trois Camerounais, savoir Jean Paul Akono, Michel Kaham et Martin Mptoungou Mpilé. En fin de semaine, le ministre des Sports a confirmé ce qui semblait être une rumeur.Tous les débats autour des Lions Indomptables finissaient toujours par accabler un seul homme, le sieur Gwéha Ikouam qui n’était que l’adjoint de l’Allemand Otto Martin Pfister, et ce depuis l’arrivée du partant au sein de la sélection nationale. Au début on accusait le ministre des Sports d’avoir voulu faire la promotion d’un ami d’enfance, ensuite certains ne comprenaient pas pourquoi l’avoir nommé alors qu’il n’a jamais rien gagné avec une équipe camerounaise, surtout qu’il n’a jamais entraîné un club local. Après ces questionnements, ceux qui l’approchaient nous ont régulièrement indiqué que Gwéha Ikouam Fils rançonnait les joueurs qu’il appelait, qu’il était en réalité, selon leurs dires, celui qui faisait l’équipe des Lions Indomptables aux côtés de papy Otto Pfister qui ne voyait plus assez loin, ne tenait plus longtemps beaucoup et se saoulait constamment la gueule. A chaque regroupement des Lions, les griefs ne faisaient qu’augmentaient, cet entraîneur pratiquait de la magie au sein de l’équipe et s’était même accroché sur les cadres comme Eto’o Fils, peut-être parce qu’il porte aussi le nom de Fils, pour ne pas être éjecter de la tanière, malgré toutes les accusations fondées qui l’assommaient. Bien plus, il y a eu des soupçons sur une terrible incompatibilité entre Otto et son adjoint, mais les deux ont tout fait pour démentir ces informations. Chaque fois que l’affaire arrivait au niveau du ministre des Sports, Thierry Augustin Edjoa disait toujours que des enquêtes seraient faites sur le dossier Gwéha Fils.
Les choses se sont enfin compliquées après la déconfiture des Lions Indomptables le 28 mars dernier à Accra contre les Eperviers du Togo. Une fois de plus, Gwéha a été indexé sur la qualité des joueurs convoqués pour ce rendez vous important, et même au niveau du classement qui a été fait à la dernière minute, la main invisible du coach chassé est encore passé par là. Dès l’arrivée de la délégation camerounaise à Yaoundé, le ministre des Sports avait clairement dit que des têtes allaient tomber au plus vite, à la suite de notre défaite. Certains ont encore cru à une déclaration tapageuse de plus. Mais aujourd’hui, c’est la grande satisfaction de tous.
Le collectif des entraîneurs ne va-t-il pas pousser Otto Pfister à la démission ?
Jean Paul Akono, alias Magusson, Michel Kaham et Martin Mptoungou Mpilé, alias Jose Morinho, désignés pour effacer l’image triste que nous a laissé Ikouam Fils, on dirait que ce monsieur qui semblait diaboliser toute l’équipe nationale était une énigme. Tout le monde aurait parié que l’un des trois sus cités devait remplacer celui qui s’en va, mais le gouvernement camerounais en collaboration avec la fédération camerounaise de football, a opté pour un collège des entraîneurs camerounais. C’est d’ailleurs ce qui a toujours été souhaité par la grande majorité des Camerounais.
Certes, certains ont toujours soutenu que les Camerounais seuls ne pouvaient pas encore prendre en main le destin de leur équipe, à cause des multiples réalités locales, mais pour se préparer à ce qui devrait se faire dans l’avenir, le collège souffrira encore d’avoir Otto Pfister comme patron. Seulement, il reste des interrogations. Primo, le vrai but du collectif des entraîneurs ne vise t-il pas à pousser le père Otto Pfister à la porte de sortie, puisqu’un limogeage traduirait immédiatement le paiement de grosses indemnités ? Et quand on sait que parmi les trois Jean Paul Akono est une tête turque il y a comme un complot ourdi par l’Etat du Cameroun derrière les Allemands. Secundo, que deviendront les équipes qu’entraînaient ces hommes ? Magnusson est le patron des Lions militaires double champion d’Afrique en 2007 et 2008, Mptoungou Mpilé est le patron des Lions Espoirs qui ont pris part aux derniers jeux olympiques à Beijing en 2008 et qui sont aussi champions des jeux africains 2007. La position de Michel Kaham est peut-être tolérable, puisqu’il n’était que le manager de la Kadji Sport Academy. Autre interrogation, les trois coaches ne vont-ils pas imposer les joueurs de leurs écuries, Akono avec les militaires, Mptoungou avec ses Espoirs et Kaham Michel avec les jeunes de la KSA ? Mais il va falloir redistribuer les cadres là où ces hommes ont été retirés, et on peut déjà imaginer les messes de minuit qui vont commencer à être dites pour leur remplacement.
La fin du règne des cadresCes durs entraîneurs qui vont certainement pousser Otto Pfister à la porte de sortie, parce qu’ayant des instructions précises, ont la peau dure. On peut être certain aujourd’hui que ni Samuel Eto’o Fils, ni Gérémi Sorel Njitap, ni Idriss Carlos Kameni, encore moins le capitaine Rigobert Song ne pourraient plus jamais se mettre en exergue, pour crier sur les toits qu’ils sont des cadres inamovibles. Le désordre durant les stages, le classement fait par eux et toutes les dictatures qu’on peut imaginer sont à oublier désormais. Et c’est ici que la décision du collectif est porteuse, car le cercle des cadres nous conduisait déjà vers le mur, et malheureusement c’est le ministre des Sports qui devait toujours porter les casses de ces supers joueurs.
On peut même être sûr que le problème des joueurs âgés sera aussi vite résolu avec l’arrivée du collège des durs. Maintenant il faut déterminer les rôles des uns et des autres, fixer leurs salaires en bonne et due forme, et leurs donner les pleins pouvoirs pour qualifier les Lions pour l’Angola et l’Afrique du Sud 2010. La décision les nommant était accompagnée d’une autre qui créait un comité de gestion de l’équipe nationale, mais il est précisé que ce comité sera dissolu dès la fin des éliminatoires couplées. A ce moment, on aura déjà une idée assez nette du collège, pour voir enfin si le Cameroun peut aller à sa première coupe du monde avec des compatriotes à la tête de l’encadrement technique. Rappelons que Thomas Nkono l’Ange gardien aux gants d’or ou l’araignée noire reste en poste pour les gardiens de buts.
Jean Charles Jérémie
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