dimanche 24 janvier 2010

Les Pharaons n’ont pas peur des Lions Indomptables



En battant les Ecureuils du Bénin hier sur le score de 2 – 0, les Egyptiens savaient bien qu’ils pouvaient croiser les Camerounais en quarts de finale, mais ils ne se sont faits de soucis, alors qu’ils avaient déjà leur qualification en poche. Les doubles champions d’Afrique en titre attendent tout ce qui bouge dans la forêt angolaise.
Dans nos spéculations avant le dernier match du groupe C hier, on voyait les Pharaons lever le pied devant les Ecureuils du Bénin, parce qu’ils n’avaient plus à chercher leur qualification comme c’est le cas pour les Lions In-Domptables aujourd’hui, mais à notre grande surprise, les Egyptiens ont continué à jouer à fond. Ils ont nettement battu les Béninois, 2 – 0, pour le compte du dernier match de leur poule. Ce qui leur a permis de conforter leur position de leader du groupe avec 9 points sur 9 et de se présenter désormais comme le super favoris de cette 27e coupe, en même temps les Pharaons sont en voie de réaliser un exploit historique en remportant trois CAN d’affilé. On le relevait déjà hier, au cas où les Lions Indomptables parviennent à terrasser les Aigles de Carthage ce soir, étant deuxième du groupe D, ils croiseront forcément l’Egypte. Depuis que le classement de la poule est connu, tout porte à croire que l’affiche de la CAN 2008 passera en quart de finale en Angola, ce n’est qu’un faux pas des Panthères du Gabon qui peut remettre les choses en question, au cas par exemple où les Gabonais se font battre et que le Cameroun remporte difficilement son match, comme les Lions nous ont habitué à le voir depuis le début du tournoi. Au cas aussi où les Gabonais font un match nul et que les Lions battent toujours difficilement les Tunisiens, ils seront dans ces deux hypothèses les premiers du groupe et là ils fuiront des Pharaons redoutables et décidés à en découdre avec tout sur leur passage. Mais fuir l’Egypte c’est aller rencontrer le géant voisin qui soif de se venger contre le Cameroun après ses deux défaites en finale en 2004 et 2008, sans oublier celle retentissante de la Presqu’île de Bakassi.

Le coach d’un mondialiste doit être à l’image d’Assan Shehata
Une fois de plus les Egyptiens ont montré que leur élimination de la coupe du monde par les Fennecs d’Algérie dans un match très chaud au Soudan était quelque chose d’injuste, ils montrent par leur efficacité comment un mondialiste doit se comporter devant ceux qui ne vont pas en coupe du monde. Un pays qualifié en coupe du monde doit être prêt à tout moment pour attaquer la compétition, il ne doit pas tester ses joueurs dans une phase finale de CAN, ils ne doit pas avoir des cadres qui continuent à faire la loi et à faire trembler l’entraîneur, un mondialiste se prépare bien et se sépare des acteurs inutiles, un mondialiste mérite un entraîneur qui sait prendre ses responsabilités, qui sait faire ses choix, qui n’a pas de préférence pour telle ou telle compétition pour justifier facilement son échec. Le sélectionneur d’un mondialiste ne se fait pas marcher dessus, parce que si cela lui arrive, il n’a plus les mains libres, le coach des Pharaons Assan Shehata est passé maître dans la gestion de ses effectifs depuis plusieurs années. Ce qui est arrivé au joueur Hassan Mido qui lui avait manqué de respect au cours d’une CAN en est une illustration parfaite.

Obafemi Martins jouera contre son pays
A côté des Pharaons qui se trouvaient déjà de l’autre côté de la mer qui menace encore les Lions, le Nigeria n’a pas tremblé hier face à une formation mozambicaine qui a montré des qualités athlétiques appréciables lors de précédentes sorties. Les Supers Eagles qui totalisaient 3 points avec une défaite dans le sac, comme le Cameroun, ont bien torturé les Mamba sur le score sans appel de 3 – 0. Etant deuxième du groupe, le Nigeria croisera le premier du groupe des Camerounais, soit le Gabon soit le Cameroun au pire des cas. Hier on a vu le réveil du jeune attaquant Peter Odemwingie qui a inscrit deux buts et surtout le retour après une sale blessure du Camerounais devenu Nigérian, Obafemi Martins, alias Obagol ou encore Oba Oba, il a aussi marqué un but en passant. Ce dernier avait refusé en 2003 de jouer pour le Cameroun, sans doute à cause de la mafia qui avait fait partir Lauren Etamé Mayer, Lucien Mettomo, Joseph Désiré Job, Pensée Billong, Pierre Womé Nlend, Alioum Boukar, William Andem et j’en oublie certainement. Aujourd’hui la mafia d’hier est en train de s’abattre sur les Lions Indomptables eux-mêmes, comme quoi, le méchant tombe toujours dans la fosse qu’il a creusée.

Jean Charles Jérémie

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