
Elle nous dit qu’il y a des locataires qui sont en place depuis 15, 20 et 30 ans. Ils n’ont pas l’intention d’abandonner ces maisons à la portée des couches défavorisées. Sur les prix des maisons, elle nous avoue que la grille varie, il y a les fonctionnaires qui déboursent 24.000 francs, alors que les non fonctionnaires, qui peuvent pourtant toucher moins que les fonctionnaires, doivent payer entre 35 et 50.000 francs. « Mon père paie 50.000 francs et nous n’avons que deux chambres. D’autres personnes ont trois chambres ou quatre chambres pour ceux qui transforment le balcon en chambre. », poursuit notre interlocutrice, qui avait l’air d’avoir pitié de nous en nous renseignant.
Ambiance mièvre au bureau du concierge Le carrefour Banane où est situé le bureau du responsable des logements est à environ 500 mètres de la gendarmerie de Mendong. En nous rendant vers la tour de contrôle qui semble avoir des accointances malheureuses avec ceux qui polluent les camps SIC, un violent tourbillon va précéder la forte pluie qui a voulu arrêter notre progression dans l’enquête.


Quand ils vont finir ici, ils iront s’occuper du problème du bas. », réplique le caissier. Nous voulons davantage en savoir sur ce qui est à l’origine de ces phénomènes, le caissier n’hésite pas. Il accable les locataires et les traite de terribles, pour lui ils jettent les bouteilles vides, les vieilles tôles et les habits dans les canalisations d’eaux. Ce qui bouche les fosses septiques et produit ce que tout le monde déplore aujourd’hui. Au sujet de la difficulté d’avoir une maison dans les logements SIC, il avoue lui-même que les Camerounais sont malhonnêtes, c’est ce qui explique le cafouillage actuel. « Quelqu’un qui quitte une maison, il installe son frère, sa sœur ou son fils, ainsi de suite, c’est là le problème. Celui qui prend la maison continue à payer les factures au nom de celui est parti. On se rend souvent compte plus tard. », martèle le caissier troublé face à cette question.


On comprend que les contrôles n’existent pas, tout le monde peut entrer dans une maison, les pauvres et les riches, les enfants, les adultes, les fous, les barbares et même les animaux de la forêt. « Non, je vous ai dit que nous contrôlons, mais c’est difficile de mettre les gens dehors. », confie notre interlocuteur de circonstance. Tant il est vrai que des voix persistantes font état d’un marchandage des maisons à nulle autre pareille dans ces camps des privilégiés considérés à tort comme destinés aux démunis. Au regard de tout ce qui précède, il est temps de réaménager les camps SIC, de mettre à la porte ceux qui ne font pas partie des catégories habilités à avoir un toit dans ces logements ciblés. Il serait aussi utile de remettre au goût du jour les contrôles systématiques, pour savoir qui est qui à la SIC et au besoin de chasser ceux qui ont déjà 20 à 30 ans dans ces lieux qui doivent bénéficier à tous les pauvres.
JCJ
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