samedi 19 octobre 2024

Campagne de vaccination

 Les journées nationales de riposte contre la Polio s'ouvrent

Une nouvelle campagne nationale contre l'épidémie de poliomyélite s'annonce du 24 au 27 octobre 2024. Il s'agit du deuxième tour de l'opération, après la première phase en mars 2024 dernier.

La Salle des réunions de la Délégation Régionale de la Santé Publique pour le Centre, sise à Nlongkak à Yaoundé, a servi de cadre pour un briefing avec les médias, le samedi 19 octobre 2024. Il était question pour les responsables du Programme Elargi de Vaccination, en abrégé PEV, d'expliquer aux journalistes retenus comme points focaux, les tenants et les aboutissants de cette campagne complémentaire. 

C'est bien sûr le Coordonnateur du PEV Centre, le Docteur Brice Edzoa, aidé par ses proches collaborateurs, qui présidait cette rencontre de communication, qui prélude le début de ladite campagne. La campagne va durer deux jours sur l'étendue du territoire nationale. Et l'objectif principal est d'éradiquer le polio virus variant actif dans la région des Grands Lacs.


Certes, le Cameroun n'a enregistré jusque-là que deux cas de polio, à l'Est du pays, notamment à Ndélélé et Batouri, mais les experts soutiennent qu'un seul cas détecté met déjà la nation en situation épidémiologique. D'où la nécessité de préparer la riposte, en faisant de la prévention.

Les chiffres à atteindre

Sur le terrain, il y a 1.216.255 enfants à vacciner dans 32 Districts de Santé et 6.721.142 enfants à vacciner dans l'ensemble du pays. Par ailleurs, durant cette campagne, le PEV va faire d'une pierre deux coups, en recensant les enfants sans actes de naissance à Ngoumou dans la Mefou et Akono. Le District de Santé de Ngoumou est considéré comme une formation pilote dans l'opérationnalisation de la lutte contre les maladies de la mère et de l'enfant. 

La mobilisation commence le lundi 21 octobre 2024 et il faut préciser que ce vaccin est comme d'habitude gratuit et efficace. Les mobilisateurs sociaux et les agents vaccinateurs feront le porte à porte, ils passeront dans les gares routières, les formations sanitaires, les écoles, les chefferies et d'autres lieux publics.

Dans la première phase, les enfants non vaccinés se montent à 8%, il est question de ramener ce taux à 5%, mais la norme se situe à 2%.

JCJ

vendredi 12 juillet 2013

Débandade générale à la Sous-préfecture de Ngoumou

Comme dans la plupart des services du chef-lieu du département de la Mefou et Akono, la Sous-préfecture de Ngoumou reste parfois sans le moindre secrétaire, même les jours ouvrables. Nous avons fait le triste constat à la fin du mois de mai 2013. Le Sous-préfet étant absent ce jour, tous ses collaborateurs ont également pris la clef des champs. Constat d’une démission en masse.

Le vendredi 31 mai, nous arrivons à la Sous-préfecture de Ngoumou vers 10h30. Le constat est désopilant. Tous les bureaux sont hermétiquement fermés. Dans un premier temps, on se dit que le chef de terre qui habite Yaoundé et travaille à Ngoumou, malgré l’instruction du Préfet David Embe, à son installation récente, de le voir résider à son poste de commandement, n’est pas encore arrivé. 11 heures, 12 heures, rien ne bouge toujours à la Sous-préfecture.

Selon une source, le chef de terre n’a pratiquement pas travaillé durant le début de la semaine. Pour la journée du 31 mai, le Sous-préfet Julien Ndoumba, le fils du père Joseph Charles Ndoumba, ex SG du comité central du RDPC, est allé à la levée du corps de la maman du Préfet. Notre informateur pense que ses collaborateurs ont aussi été déplacés par le patron du département. A notre arrivée sur les lieux, un octogénaire que nous avons trouvé dans le hall de l’institution est assis sur une chaise en plastique. Il voulait signer une procuration à sa femme, mais avec l’absence de tout le personnel, le vieux visiblement fatigué et malade, qui marche en plus à peine est obligé de se rendre à la mairie à pied. A environ 600 mètres de la Sous-préfecture. Le Sous-préfet étant empêché, son adjoint devait suivre les dossiers, mais nous apprendrons que ce dernier est déjà allé à la retraite.

Comment donc faire pour faire signer une pièce ce jour ? C’est la galère à Ngoumou. « Anti, Dzal Ngoaman ! C’est la concession du Sous-préfet qui est vide de cette manière ? », lance l’octogénaire qui est étonné de voir les bureaux vides en matinée. C’est le vieux qui va nous dire que les collaborateurs du Sous-préfet se sont tous rendus à la cérémonie de départ en vacances du cours enfantin situé derrière leurs bureaux. Mi-temps de droit à la Sous-préfecture A côté des services du Sous-préfet, toutes les autres délégations fonctionnent aussi sous le régime de la mi-temps. Pire, il y a des fonctionnaires qui esquivent leurs bureaux durant toute la semaine. Dans la plupart du temps, les fonctionnaires travaillent jusqu’à midi ou 13 heures, et s’en vont sans regarder derrière. L’après-midi est toujours libre et réservée à d’autres choses n’ayant rien à voir avec le travail de l’administration.

Ce 31 mai, c’est dans les coups de 13 heures justement, pendant que nous voulons voir jusqu’où les hommes de Ndoumba peuvent aller, des tas d’usagers avaient déjà défilé devant ce visage de bois de l’institution sans avoir la possibilité d’être servis. Deux jeunes filles qui voulaient faire signer des copies d’acte de naissance pour le concours de la BEAC sont obligées de rentrer la queue profondément entre les jambes. Curieusement, au cours de cette journée de malchance, il n’y avait pas de courant à Ngoumou. Comme d’habitude. SDC

L’impossibilité d’obtenir une maison aujourd’hui

Après avoir parcouru nos sources au sein du camp SIC, nous sommes arrivés à la conclusion que c’est la loi du plus fort et du plus offrant qui règnent dans les cités SIC de notre pays. En ressortant de l’immeuble pour aller à la recherche du concierge, en vue d’être bien édifié, nous nous rapprochons à nouveau de la jeune fille du 2e étage. Nous voulons savoir comment faire pour avoir accès un logement du camp. C’est un alibi pour être mieux informé sur les pratiques maléfiques dans les cités SIC. La jeune fille n’est pas tendre dans sa réponse. « Pour avoir une maison ici, il vous faut encore attendre 20 ans. Ce n’est pas facile, les choses se passent à travers le téléphone arabe. », lance la jeune fille qui appelait son régulier au call box. Rien n’est vraiment facile au regard de ce qu’elle nous raconte à propos des courbettes à faire pour entrer dans une maison. « J’habite ici avec mon père, c’est ma tante qui a donné la maison à mon père quand elle partait d’ici. C’est comme ça que ça se passe généralement, chacun laisse la place à son proche. On ne peut pas sortir de nulle part et avoir une maison ici. C’est dur, que ce soit dans les bâtiments ou dans les maisons individuelles. », explique la jeune fille très sérieuse.

Elle nous dit qu’il y a des locataires qui sont en place depuis 15, 20 et 30 ans. Ils n’ont pas l’intention d’abandonner ces maisons à la portée des couches défavorisées. Sur les prix des maisons, elle nous avoue que la grille varie, il y a les fonctionnaires qui déboursent 24.000 francs, alors que les non fonctionnaires, qui peuvent pourtant toucher moins que les fonctionnaires, doivent payer entre 35 et 50.000 francs. « Mon père paie 50.000 francs et nous n’avons que deux chambres. D’autres personnes ont trois chambres ou quatre chambres pour ceux qui transforment le balcon en chambre. », poursuit notre interlocutrice, qui avait l’air d’avoir pitié de nous en nous renseignant.  

Ambiance mièvre au bureau du concierge Le carrefour Banane où est situé le bureau du responsable des logements est à environ 500 mètres de la gendarmerie de Mendong. En nous rendant vers la tour de contrôle qui semble avoir des accointances malheureuses avec ceux qui polluent les camps SIC, un violent tourbillon va précéder la forte pluie qui a voulu arrêter notre progression dans l’enquête. Au bureau en question, il y a des signes qui ne trompent pas. Le concierge n’est pas en place, elle est permissionnaire. Son collaborateur que nous avons trouvé à la caisse, joue aux cartes sur son ordinateur. Il est 14 heures. Nous avons toujours la peau d’un Camerounais à la recherche d’un local. « Ici là, maintenant, je ne peux pas vous mentir, il n’y a aucune maison vide. Vous pouvez peut-être allé demander dans d’autres cités. », nous avertit le caissier qui l’air de soupçonner notre déguisement. A cause de sa réponse laconique, nous lui avouons que nous sommes là pour une enquête, nous lui demandons ce qui ce passe et ce que la SIC prévoit pour ces eaux usées qui coulent sur la chaussée. « Il y a des gens qui sont en train de travailler au sein des bâtiments en face (des bureau de Mendong, NDLR).

Quand ils vont finir ici, ils iront s’occuper du problème du bas. », réplique le caissier. Nous voulons davantage en savoir sur ce qui est à l’origine de ces phénomènes, le caissier n’hésite pas. Il accable les locataires et les traite de terribles, pour lui ils jettent les bouteilles vides, les vieilles tôles et les habits dans les canalisations d’eaux. Ce qui bouche les fosses septiques et produit ce que tout le monde déplore aujourd’hui. Au sujet de la difficulté d’avoir une maison dans les logements SIC, il avoue lui-même que les Camerounais sont malhonnêtes, c’est ce qui explique le cafouillage actuel. « Quelqu’un qui quitte une maison, il installe son frère, sa sœur ou son fils, ainsi de suite, c’est là le problème. Celui qui prend la maison continue à payer les factures au nom de celui est parti. On se rend souvent compte plus tard. », martèle le caissier troublé face à cette question. Où sont donc passés les recensements dans les cités SIC ? On sait que les maisons SIC sont faites pour le Camerounais moyen, d’où vient-il que des Directeurs et sous-Directeur se retrouve locataires dans les maisons de ceux dont le portefeuille est vide ? « Je n’ai pas le droit de vous répondre, parce que ce n’est pas mon domaine de compétence, mais de vous à moi, vous savez que les Camerounais sont foncièrement malhonnêtes, quel que soit ce qu’on peut faire pour les choses se passent bien.

On comprend que les contrôles n’existent pas, tout le monde peut entrer dans une maison, les pauvres et les riches, les enfants, les adultes, les fous, les barbares et même les animaux de la forêt. « Non, je vous ai dit que nous contrôlons, mais c’est difficile de mettre les gens dehors. », confie notre interlocuteur de circonstance. Tant il est vrai que des voix persistantes font état d’un marchandage des maisons à nulle autre pareille dans ces camps des privilégiés considérés à tort comme destinés aux démunis. Au regard de tout ce qui précède, il est temps de réaménager les camps SIC, de mettre à la porte ceux qui ne font pas partie des catégories habilités à avoir un toit dans ces logements ciblés. Il serait aussi utile de remettre au goût du jour les contrôles systématiques, pour savoir qui est qui à la SIC et au besoin de chasser ceux qui ont déjà 20 à 30 ans dans ces lieux qui doivent bénéficier à tous les pauvres.

 JCJ

La jungle et le cafouillage dans les cités SIC

Au moment où le gouvernement parle de plus en plus de nouveaux logements sociaux à Douala et Yaoundé, la vie dans les camps SIC existants ne fait plus rêver. Au contraire, l’évocation d’une maison à la société immobilière du Cameroun donne des crampes d’estomac. Il se passe des choses abominables dans ces camps naguère réservés aux Camerounais moyens. Des maisons confisquées par des braqueurs, des individus qui ne sont pas censés habités dans ces logements qui procèdent indéfiniment à la sous-location et qui règnent dans les camps SIC en maîtres absolus. Ce sont des individus qui défient la loi et se sont appropriés les maisons qui devraient revenir aux couches défavorisées. Enquête.  

Le jeudi 16 mai 2013, aux environs de 13 heures. L’équipe de reportage de SDC se déporte du côté du camp SIC Mendong à Yaoundé. L’accueil n’est pas du tout gai. A l’entrée du camp en décrépitude, une coulée d’eaux souillées qui jonche la chaussée juste en face d’une vente à emporter. Cette eau est noirâtre dégage une forte odeur nauséabonde. Nous nous dirigeons vers un tenancier d’un petit métier à côté de la vente à emporter, le jeune homme nous dit que cette souillure coule depuis plus de trois mois. « Chaque fois qu’ils essayent d’arranger, ça recommence à couler, je ne sais pas ce qui se passe. », soutient le petit qui nous avoue qu’ils ne peuvent rien faire, ils sont obligés de supporter cette insalubrité. 

En filmant cette ordure nocive pour la santé publique, les passants et les voisins nous regardent comme des extra-terrestres. Ils ne comprennent pas qu’on s’intéresse à une telle souillure. Pendant que nous y sommes, l’homme de la rue expose sa barbarie quotidienne. Un taximan s’arrête à cet endroit et se met à uriner sur la même coulée sans gêne. Nous nous dirigeons après ce mauvais accueil vers le premier bâtiment du camp, non loin de la gendarmerie de Mendong. A l’entrée, une circulaire est affichée sur le babillard. Elle est signée du Directeur d’Exploitation de la SIC, le sieur Jean Bosco Ngambi. La lettre circulaire N°AY/2/L/04.013/340 du 3 mai 2013 est portée à l’attention des locataires des cités SIC. Le D.E s’insurge contre le déversement des eaux usées à travers les balcons. Il a constaté pour le déplorer malgré ses nombreuses mises en garde, que les locataires de la SIC continuent quand même de déverser les eaux usées à travers les balcons. Ceci en violation flagrante des dispositions du contrat qui les lie à la SIC. Cette lettre circulaire qui s’apparente à une mise en demeure invite à la fin les concernés à accompagner la SIC dans ses missions d’amélioration du cadre de vie des habitants des cités pour assurer le bien-être de tous et de chacun. Nous avons remarqué que sur ce document déchiré certainement par un locataire qui n’est pas d’accord avec cet avertissement, Jean Bosco Ngambi précise qu’ils doivent se joindre à eux pour éviter des désagréments futurs. De par cette lettre, même si on a généralement tendance à acculer la direction de la société immobilière du Cameroun, on comprend que quelque part, puisque c’est elle qui met les gens dans ses maisons, les locataires qui ne sont pas tous des gamins, sont en grande partie responsables du cafouillage qui existe dans les cités SIC. A l’immeuble, nous demandons à une jeune dame où se trouve le concierge, sans comprendre ce que nous voulons savoir, elle nous envoie au 2e étage et nous précise qu’il s’agit d’une dame. Une fois à l’étage suivant, une jeune fille nous indique plutôt de sortir de l’immeuble pour aller voir du côté du « carrefour Banane », où sont situés les bureaux du concierge. Ce que nous allons faire non sans vérifier deux ou trois autres choses qui enfoncent les logements SIC.  

Jean Charles Jérémie

Les affectations fantaisistes du ministère de l’Education de Base

Depuis plus de deux décennies, les jeunes sorties des écoles de formation ont oublié les problèmes de chômage, mais ils sont confrontés à une autre réalité. C’est le phénomène des affectations à tête chercheuse. Beaucoup de jeunes diplômés et formés n’arrivent pas à exercer dans de bonnes conditions, surtout au niveau de l’enseignement. Au lieu qu’ils exercent dans leurs zones d’origine, leur tutelle les balance sans salaire loin des leurs. Une situation qui suscite des pleurs et grincements de dents.

Simone est sortie de l’ENIEG de Ngoumou en 2010 après une formation douloureuse et coûteuse. Ayant déjà passée 2 ans à la maison, à la charge de son mari au chômage et de sa famille, elle est finalement affectée à l’école maternelle de Nko’o-Etié par Ebolowa dans la région du Sud du Cameroun. Au moment où elle est affectée comme directrice de l’école, Simone est enceinte. Elle va bénéficier d’un congé de maternité au prix de longues négociations. Lorsqu’elle accouche, le Minedub insiste et décide de la voir à son poste d’affectation, malgré les requêtes dans lesquelles elle souhaiterait rester à Yaoundé à cause de son état. Pris au piège, Simone dit au revoir à son mari Abakar et descend à Nko’o-Etié avec un bébé de 3 mois en main. Elle est seule dans cette aventure qui commence mal. Et sur place, il n’y a pas d’eau potable dans le village ni d’électricité. Par ailleurs, l’établissement dispose d’un studio qui sert de bureau administratif, mais que la directrice peut utiliser comme un domicile. Elle a refusé de jouer à ce jeu. Son bébé ne pouvant pas vivre dans ce milieu inconfortable, Simone décide de loger à Ebolowa, qui se trouve à 15 kilomètres de son école.

Pour se rendre dans son établissement chaque matin, la directrice doit payer son transport. Faute de véhicule, elle s’est arrangée avec un moto-taximan de la localité. Ce dernier lui a demandé 1000 francs par jour en aller et retour. Au début, l’affaire marche bien, mais plus tard, elle sera confrontée à d’autres réalités. Les policiers et gendarmes qui n’ont pratiquement rien à brouter dans l’arrière-pays, ont pris en sandwich le jeune homme qui a entrepris d’accompagner Simone à l’école. Ne pouvant pas résoudre leur demande, Papy le conducteur de la moto a abandonné la route de Nko’o-Etié.

La directrice a engagé un autre jeune qui a eu les mêmes difficultés, finalement elle s’est rendue chez le commandant de compagnie, pour qu’on lui colle la paix. Ce n’est qu’après cette démarche qu’elle a pu avoir la possibilité de se rendre à l’école sans heurts. Mais malgré le contournement de cet obstacle, les vrais problèmes resteront entiers, elle n’a pas encore de salaires. Elle doit compter sur son mari au chômage et sur sa famille, pour survivre avec sa fille. Sa maison à Ebolowa lui coûte 25.000 francs par mois, et il a fallu payer 6 mois d’avance pour retirer les clefs de la porte centrale. Elle doit manger, son bébé vide deux boîtes de lait par semaine et il lui faut une palette d’eau par mois pour éviter le choléra à l’enfant. Le transport comme on l’a dit exige plus de 20.000 francs par mois, sans compter qu’elle a d’autres besoins quotidien de femme.  

Un bébé de 3 mois à la maternelle
A l’école de Nko’o-Etié, Simone est directrice et maîtresse à la fois. Il n’y a pas d’autres enseignants pour l’aider à diriger cette école de brousse. Pourtant, d’autres fils et filles de ce village ont eu la même formation, mais ils ont été jetés dans la région du Nord, sans trop savoir pourquoi et comment. Alors qu’il y a une décision qui veut que les enseignants sortis des écoles aillent enseigner chez eux, le Minedub a décidé de punir les jeunes. Certainement parce qu’ils voulaient à tout prix travailler. Les gens du Centre et Sud vont à Mora, Tcholiré et Figuil, alors qu’il y a des écoles chez eux dans le Sud. En dehors de tout ce qu’elle éprouve comme besoins et difficultés à la base, Simone fait face à une autre situation plus grave.

Etant donné qu’elle vit seule à Ebolowa, la directrice est obligée de dispenser les cours en présence de sa fille dans une poussette qui est installée dans un coin de la salle de classe. Au point où lorsque le bébé pleure, elle est obligée d’arrêter sa leçon pour donner le lait à l’enfant. Comment donc le ministère de l’Education de Base peut-il admettre ce genre d’ennuis, non seulement à l’établissement, mais encore à la mère du bébé ? Au lieu d’affecter les maîtresses et les maîtres là où ils se sentiraient à l’aise et entourés des les leurs, la tutelle ne fait que fabriquer de vrais rebelles depuis des années. A écouter les vacataires qui sont confrontés à la mafia de l’Education, ils n’arrivent pas à faire leur job.

 Les enfants de la région du Nord n’aiment pas l’école, et ils sont aidés dans cette démission par leurs parents, qui préfèrent les voir dans leurs champs et élevages. Ils disent que l’école ne peut rien leur apporter, ce sont les plantations et le bétail qui produisent des revenus pour la famille et non l’école. C’est ce qui explique le taux d’analphabétisme très élevé dans la région du septentrion. Or, aux dires de certains, à l’époque d’Ahidjo, lorsqu’un enseignant se déplaçait pour le Nord par exemple, non seulement il voyageait par avion, mais en plus, il avait un salaire conséquent. Dans ces conditions, il ne pouvait pas se lamenter au bord de la route, comme ceux qui sont pratiquement abandonnés à eux-mêmes aujourd’hui.

Jean Charles Jérémie

jeudi 11 juillet 2013

Idriss Carlos Kameni coach à Mbédoumou I

Dans le cadre d’une caravane de charité qu’il conduit depuis quelques jours à Yaoundé, l’international camerounais du club espagnol Malaga Idriss Carlos Kaméni s’est rendu le 19 juin 2013 dans la localité de Mbédoumou I sur la route de Mbalmayo, où il a inauguré le terrain de foot qu’il a offert à l’école publique.

C’était au cours d’une cérémonie sobre mais lourde à cause de la pluie de la veille, qui a rendu la vie difficile aux acteurs du match de gala opposant les Amis de Kaméni à la formation des buveurs de Matango du village. Même si les choses ont paru comme improvisées malgré les dispositions longtemps prises d’avance, il y avait tout de même une animation soutenue par des balafons mixtes, des reportages spéciaux et des play-back des fils du village. Les jeunes du village ont remercié le Lion Indomptable qui a fourni des moyens pour que le stade soit bien refait.
Il faut souligner que Kaméni avait déboursé 5 millions de francs CFA mais le jeune homme qui était chargé de s’occuper des travaux du terrain s’était volatilisé dans la nature, en dégageant superficiellement l’aire de jeu qui n’a pas les dimensions officielles.

Même les buts ne sont pas dans les normes et les poteaux sont faits avec un fer qui n’a pas le diamètre réel. L’international camerounais qui était entouré de toute sa famille, dont son épouse qui est une native du village, était visiblement indigné à la suite de la distraction des sous débloqués pour faire un terrain règlementaire.

A la fin du match inaugural du championnat des vacances de 2013, qui démarre effectivement le 30 juin prochain, les Amis de Kaméni ont eu raison des villageois de Mbédoumou, 4 – 1. Mais les locaux ont tenu tête aux visiteurs en première mi-temps, 1 – 1. Durant la rencontre, le petit Luka Kaméni, environ 8 ans, a fait son entrée à 10 minutes de la fin et s’est illustré par une aile de pigeon qui a mis un terme à la confrontation.

 SDC

Le conseil de communauté des adieux

Le vendredi 14 juin dernier, s’est tenue à la salle des Actes de l’Hôtel de ville de Yaoundé une session ordinaire du conseil de communauté. Officiellement il était consacré à l’examen du compte administratif, mais en sourdine il signait la fin de règne de certains membres du conseil qui ont déçu durant leur mandat.

Personne n’ignore qu’une fois les problèmes du Sénat réglés, le chef de l’Etat qui détient tout seul son calendrier électoral va fixer dans les jours qui viennent la date des élections municipales et législatives. Et à partir de cette échéance, certains maires et conseillers municipaux sortants n’auront plus qu’à dire adieux aux affaires qu’ils ont su mal gérer. Concluant cette session qui était couverte d’une épaisse couche de nuage pour les partants, le président du conseil de communauté Gilbert Tsimi Evouna a dit au revoir à ceux qui ne feront plus partie du cercle après le double scrutin.

Il a d’ailleurs parlé d’une probable prime de séparation, pour essuyer les larmes à tous ceux qui seront sanctionnés par les populations. Beaucoup d’ailleurs sont déjà sûrs de ne plus avoir voix au chapitre. En mettant le doigt sur ce point, le Délégué du gouvernement n’a fait qu’activer l’amertume et le courroux des membres pris dans le tourbillon des départs. Cela s’est vérifié lorsqu’il fallait aller visiter le chantier du bâtiment annexe de l’Hôtel de ville devant le Tennis Club de Yaoundé rénové. Presque tous les maires et conseillers ont fui le tour du bâtiment, parce qu’ils n’ont pas reçu le dernier perdiem qui devait servir de pot de séparation.  
Sur le compte administratif en question
Le constat effectué est l’amélioration du niveau de recouvrement des trois derniers exercices. A titre d’illustration, les réalisations des recettes s’élèvent à 16 milliards 313 millions 957 mille 625 francs CFA, pour des précisions de recouvrement de 19 milliards 421 milliards 766 mille 411 francs CFA. Ce qui donne un taux de recouvrement de 83,9% en 2012 contre 76,87% pour l’exercice 2011.

Cette embellie s’explique par l’assainissement financier initié après les difficultés survenues au cours de l’exercice 2009. Il a fallu d’abord renforcer le partenariat avec les structures d’émission et le recouvrement de la direction générale des impôts, ensuite le suivi de la mobilisation des recettes reversées à la direction générale du Trésor Public et de la Coopération Financière et Monétaire étaient un impératif majeur.

A titre de rappel, le budget de la communauté urbaine de Yaoundé pour l’exercice 2012 a été voté en recettes et en dépenses à la somme de 19 milliards 421 millions 766 mille 411 francs CFA. Le compte administratif se présente ainsi qu’il suit : Recettes : 16 milliards 313 millions 957 mille 625, soit un taux de réalisation de 83,9% Dépenses : 14 milliards 828 millions 164 mille 398 francs, soit un taux d’exécution de 76,34% Ce qui donne un excédent budgétaire de 1 milliard 485 millions 793 mille 227 francs CFA.

Le président du conseil a par ailleurs relevé d’autres améliorations sur certains postes, comme les recettes fiscales pour 57,3% ; les centimes additionnels communaux pour 96,5% et les taxes communales indirectes pour 65,46%. Mais Gilbert Tsimi Evouna a déploré le faible taux de recouvrement des produits de l’exploitation du domaine et des services communaux, jusqu’ici il s’est élevé à 13,01% sur le milliard et demi attendu.  

JCJ

L'IP 2 Amougou sème la panique à Mvog Mbi

L'inspecteur de police Amougou Mbida fait régulièrement la ronde avec ses équipes dans la zone de Mvog Mbi – Mvog Atangana Mballa, mais au lieu de travailler pour la sécurité de ses citoyens, il a la gâchette facile quand il faut arnaquer et matraquer les Camerounais.

Comme il le fait régulièrement au quartier Mvog Atangana Mballa, Amougou Mbida est revenu sur les lieux de ses forfaits le dimanche 19 mai 2013. Il s'est rendu dans un débit de boisson, où il a bu ses bouteilles de bière sans se faire prier et sans arrêt. Plus tard, se sentant fatigué et diminué financièrement, il a dit à un de ses éléments qu'ils aillent chercher les sous de taxi là où les enfants jouent souvent aux cartes.
Les deux flics bien ivres ont trouvé les enfants à leur place, mais ils ne jouaient pas aux cartes ce jour-là. L'IP 2 Amougou avait demandé à jeunes, ainsi qu'aux vendeurs d'odontol, les liqueurs bruts du village, de leur donner des sous. Mais les uns et les autres ont dit qu'ils n'avaient rien. Surpris par la réponse des gens qu'ils avaient souvent d'escroquer, les deux flics se sont mis à les menacer, en demandant les cartes nationales d'identité.

Dépasser par l'attitude des jeunes du quartier, Amougou Mbida qui menaçait déjà de casser la table de jeu, a tiré une balle sur la table en question au milieu des enfants. En rencontrant ces enfants que les flics avaient traumatisés, ils nous ont révélés qu'ils s'étaient calmés parce que c'était la veille de la fête de l'unité nationale. « Si c'était un jour ordinaire, on allait régler le compte de ce bandit de policier. », lâche un jeune encore indigné par les pratiques inhumaines de l'IP 2.

On croyait que le dossier est fini, il est revenu à la charge le mardi 28 mai 2013. L'IP 2 s'est retrouvé dans le bar habituel en notre présence. Toujours ivre comme un Polonais, il s'est mis à menacer un jeune du quartier qui l'a reconnu. Et comme les bandits n'aiment pas qu'on les reconnaisse après des forfaitures, l'inspecteur de police de deuxième grade en tenue de service disait qu'il va battre le jeune homme qui l'avait reconnu. Il menaçait même d'aller le coffrer dans une cellule.

Le jeune qui l'a reconnu soutient qu'il s'est indigné lorsque le sieur Amougou Mbida soutenait de vive voix en plein bar qu'il avait tué 7 Haoussas dans une opération de routine. D'autres sources nous ont avoués qu'une patrouille avait déjà au cours d'une nuit pourchassé des fumeurs de chanvres, n'ayant pas perçu les sous qu'ils demandaient aux enfants, un policier avait tiré sur le pied d'un fumeur. Et faute de soins, selon les mêmes sources, la victime est allée mourir à l'hôpital.  

JCJ

mardi 9 juillet 2013

Paul Biya convoque à nouveau le corps électoral

Alors qu'il avait à peine prorogé le mandat des conseillers municipaux, le président de la République a encore surpris les concernés qui dansaient déjà pour les trois mois supplémentaires. Paul Biya Bi Mvondo a vite fait de convoquer le corps électoral pour les municipales et législatives le 30 septembre 2013.

Du coup, les maires et les députés sont depuis quelques jours en mouvement, ils veulent revenir aux affaires à tout prix au moment où d'autres Camerounais entendent aussi changer le cours des choses. Les tractations chauffent dans les coulisses, les candidats se bousculent devant les guichets des impôts et des Sous-préfectures pour la constitution des dossiers.

Mais tout cela sera sanctionné par le dernier mot du comité central qui prépare déjà ses caravanes pour des investitures musclées et orientées. Pour dire vrai, il y aura des surprises sur le terrain et le jour des résultats, les larmes vont couler.  

SDC

lundi 29 avril 2013

La Voix du Marteau: Dipanda Mouelle s’en sort bien lors des résultats ...

La Voix du Marteau: Dipanda Mouelle s’en sort bien lors des résultats ...: Après les élections sénatoriales le 14 avril 2013, la Cour Suprême siégeant comme conseil constitutionnel a proclamé les résultats le 29 avr...

Dipanda Mouelle s’en sort bien lors des résultats des sénatoriales

Après les élections sénatoriales le 14 avril 2013, la Cour Suprême siégeant comme conseil constitutionnel a proclamé les résultats le 29 avril, soit quinze jours après le scrutin. Et c’est bien le premier président de ladite cour Alexis Dipanda Mouelle qui a encore eu l’insigne honneur de lire en direct de la radio et télévision nationales les chiffres découlant de ces élections. Contrairement aux dernières élections présidentielles en 2011, où il avait eu chaud de 11 heures à 22 heures, Dipanda Mouelle n’a pas trop souffert, même si de temps en temps il confondait les chiffre 2 et 7, 7 étant le nombre de sièges remportés par région par les deux grands vainqueurs du jour que sont le Rassemblement Démocratique du Peuple Camerounais (RDPC) au pouvoir et le Social Democratic Front (SDF), le deuxième grand parti national au Cameroun. Sur les faits saillants de cette audience qui duré de 11 heures à 13h57, les deux grands perdants sont l’UDC et l’UNDP d’Adamou Ndam Njoya et Bello Bouba Maïgari respectivement, qui s’en sortent avec aucun siège. En clair, l’alliance RDPC et UNDP va céder la place à une nouvelle amitié, RDPC et SDF. Ce qui renforce la vieille complicité entre Paul Biya et Ni John Fru Ndi. Il est déjà à noter que tous les recours en annulation introduits par l’UDC et l’UNDP ont été rejetés par la cour, parce que sans fondement. Au terme de l’audience solennelle de proclamation des résultats, on retient que le RDPC et l’UNDP ont eu chacun des candidats dans 7 régions, l’UNDP dans 4 régions et l’UDC dans la seule région de l’Ouest, où elle s’est écroulée à domicile. Le SDF arrache deux régions grâce à la consigne de vote du RDPC en sa faveur à l’Ouest et se donne l’Adamaoua, ce qui lui offre 14 sénateurs. De son côté, le RDPC le roi des rois glane 8 régions qui lui octroient 56 sénateurs. En termes de pourcentages, le tableau final est le suivant : RDPC = 73,9% = 56 sièges SDF = 17,59% = 14 sièges UNDP = 6,12% = 0 UDC = 2,47% = 0 Le total des sièges élus est de 70, en attendant les 30 sénateurs nommés par le président de la République, et qui seront dévoilés d’ici le 9 mai prochain. Désormais le parlement camerounais qui n’avait que la chambre basse constituée de 120 très honorables députés sera complété par la chambre haute avec 100 nouveaux entrants, les très vénérables sénateurs. JCJ

mardi 23 avril 2013

Le patriarche Abondo repose désormais à la chapelle Sainte Thérèse

Décédé le 9 mars dernier des suites d’une longue maladie, le haut commis de l’Etat Jérôme Emilien Abondo a été inhumé le 20 avril 2013 devant le représentant personnel du chef de l’Etat. Il a eu droit à des honneurs militaires et a été décoré à titre posthume. Tous ceux qui n’avaient pas connu le patriarche Jérôme Emilien Abondo de son vivant, ont pu avoir un pan de sa grandeur et des qualités qui le caractérisaient durant ses obsèques à la chapelle Sainte Thérèse de l’Enfant Jésus de Biteng. A travers les témoignages de ses collaborateurs et de sa famille, il n’en fallait pas plus pour découvrir ou redécouvrir ce grand homme qui nous a quittés, alors que le Cameroun avait encore besoin de ses loyaux services. Grâce à cette œuvre immense rangée dans les tiroirs, le haut commis de l’Etat a été décoré grand commandeur des ordres nationaux à titre posthume. Dans la série des témoignages, son héritier Yves n’a pas manqué de souligner que ses enfants croyaient qu’il les maltraitait lorsqu’il les traitait durement, mais ils se sont rendus compte plusieurs années plus tard que le patriarche les formait dans la rigueur et la valeur. « Quand papa appelait l’un d’entre nous dans son salon, on se demandait déjà ce qu’on a encore fait. », soulignera Yves d’un ton grave et entrecoupé. Le président de la Conac à laquelle il était membre jusqu’à sa mort, a aussi souligné la force de caractère de l’homme, son sens de la justice, de la droiture et de l’éthique. Le Révérend Dieudonné Massigams travaillait pour le développement de son pays et apportait beaucoup de conseils à la commission nationale anti-corruption. Ce n’est pas son frère, le Pr André Mvesso qui est resté sans apporter d’autres éloges, qui faisait d’Abondo un homme d’une espèce rare. Il était pointilleux et rigoureux dans l’orthographe, au point où ses collaborateurs et ses amis le redoutait pour ce caractère propre à la vieille époque. Le colonel Titus Ebogo engueule les incrédules du gouvernement Pour sa part, l’ancien commandant de la Garde Présidentielle Titus Ebogo, alias Mayélé, a rendu son hommage particulier au défunt, en reconnaissant qu’Abondo Jérôme l’avait fait nommer à ce poste où il y est resté durant 14 ans grâce à son onction. Mais en lui témoignant son affection, il s’est adressé aux vivants et surtout aux membres du gouvernement, ceux qui prennent la vie à la légère, sans se soucier du Dieu très grand. Il leur a dit qu’ils doivent œuvrer pour avoir leurs noms inscrits dans le livre de la vie, sinon, personne ne verra le royaume de Dieu. Jérôme Emilien Abondo a été ancien ministre de la Défense, ancien ministre de l’Administration Territoriale, il fut aussi premier président de la confédération syndicale des Travailleurs du Cameroun. Fonctionnaire international et banquier de formation, même s’il avait un appétit pointu pour les lettres, le patriarche Abondo qui n’aimait pas les coups bas et les choses cachées a laissé des traces partout où il est passé. Ce membre titulaire du comité central du RDPC a eu à diriger la Banque Camerounaise de Développement (BCD) et le Fonader. Le président de la République dans sa lettre des condoléances adressée à son épouse l’a d’ailleurs souligné. Le représentant du chef de l’Etat, le Mindef Edgard Alain Mebe Ngo’o l’a élevé à la dignité de commandeur dans l’ordre national de la valeur à titre posthume. Le représentant du comité central du Rassemblement Démocratique du Peuple Camerounais, Basile Atangana Kouna, a exprimé la perte subie par le parti au pouvoir avec la disparition de cette haute personnalité, qui comptait parmi les cadres exceptionnels du RDPC. Avec un peu de recul, et compte tenu de ce qui a été fait et dit, on peut comprendre aujourd’hui pourquoi le patriarche bousculait en 2012 les travaux de construction de la chapelle qui porte le nom de sa regrettée mère à Biteng. C’est dans le caveau familial qu’il avait préparé que son corps repose désormais. Et comme disait un autre patriarche durant la cérémonie de « Nsili Awu », cérémonie pendant laquelle le peuple veut savoir de quoi est mort le disparu, il faut que le patriarcat fabrique un autre Abondo Jérôme maintenant, pour qu’on ne perde pas un tel homme sans traces. Jean Charles Jérémie

lundi 15 avril 2013

Sénatoriales 2013 : Le RDPC très sûr pour une nouvelle majorité

Le dimanche 15 avril, le Cameroun dans ses dix régions a vibré au rythme des élections des sénateurs. 70 seront connus à l’issue des élections, alors que 30 seront nommés par le chef de l’Etat. Ce jour spécial pour les conseillers municipaux était une journée ordinaire pour la majorité des Camerounais, qui vaquaient tranquillement à leurs occupations. C’est à peine qu’on pouvait imaginer que les urnes parlent dans les chefs-lieux des départements. Dans la Mefou et Akono, où nous nous sommes rendus en début d’après-midi, tout était calme au lycée de Ngoumou qui a prêté ses salles de classes à cet effet, les grands électeurs qui ont voté dans les deux bureaux de vote étaient déjà tous passés dans l’isoloir. Tous les acteurs que nous avons abordés nous ont affirmés que le scrutin s’est bien déroulé. Mais un observateur électoral d’une association camerounaise rencontré a émis des réserves par rapport au déroulement de l’élection, sauf qu’il nous a avoués qu’il réservait la primeur de son rapport au ministère de l’Administration Territoriale et de la Décentralisation. Un habitant de la localité approché au niveau du marché de Ngoumou pense qu’avec des élections dont le résultat est connu d’avance, il n’y a pas d’engouement particulier. Pour lui, le RDPC qui va être majoritaire dans les deux chambres, la chambre basse et haute, aurait pu donner les consignes de votes dans les coins comme Ngoumou pour l’opposition. Quelques conseillers municipaux du parti au pouvoir rencontrés aussi sur place après le vote étaient sûrs de réaliser le 100% habituel. Ils en ont profité pour lancer leur campagne, en vue des législatives et municipales dans les prochains mois. Madame Ntolo, épouse Etoundi Suzie Florette, la présidente du bureau A et Fouda Mbarga Etienne, le président du bureau B, étaient visiblement satisfaits d’avoir fait l’expérience des sénatoriales pour la première fois dans notre pays. Malgré la fin du vote très tôt, les membres des bureaux de vote étaient obligés d’attendre 18 heures, qui est l’heure de clôture desdits bureaux. Un taux de participation de 98% Un peu plus tôt, pratiquement dans la mi-journée, nous sommes passés à l’école publique de Bastos, qui disposait de quatre bureaux de vote. Ici aussi, l’heure était au calme et à la sérénité, même s’il est vrai que les mouvements et l’ambiance étaient plus importants que dans l’arrière-pays. Tout le monde a également confirmé que les opérations se sont déroulées sans couacs globalement. En faisant le point sur le déroulement de l’élection aux environs de 21 heures à radio Cameroun, le ministre de l’Administration Territoriale et de la Décentralisation René Emmanuel Sadi a déclaré que le scrutin s’est déroulé avec bienséance et ordre, sans aucun incident dans les 58 départements que compte le Cameroun. En termes de chiffres, le taux de participation est de 98%, 9686 grands électeurs étaient censés voter, mais il y a eu quelques absents pour des raisons diverses. Au total, 9186 ont effectivement voté et 193 procurations décernées. D’autre part, 3.788 observateurs électoraux, dont 107 observateurs internationaux ont été accrédités par le Minatd. René Sadi n’a donné aucune tendance, mais il a seulement annoncé que les résultats définitifs seront proclamés au plus tard dans 15 jours. Pourtant au niveau du Mfoundi, les tendances sont déjà connues. JCJ

lundi 11 février 2013

Paul Biya perdu du petit écran pendant plusieurs secondes

Lors de son adresse à la jeunesse le 10 février 2013, le président de la République du Cameroun a disparu des images de la télévision nationale pendant plus d’une minute, mais seule la voix de Paul Biya retentissait sous cape pendant qu’on cherchait vainement son portrait. Evidemment, l’incident qui n’a peut-être pas été vécu par beaucoup de Camerounais a fait l’objet de plusieurs amendements de la part des journalistes de la CRTV après la deuxième diffusion de ce message. Ceux qui se sentaient coupables accusaient les problèmes techniques, comme d’habitude.
Sur le discours lui-même, Paul Biya a fixé ses préoccupations sur deux catégories de jeunes, ceux qui sont encadrés, donc qui sont élèves ou étudiants, ensuite, sur ceux qui ne bénéficient pas de cet encadrement. Notamment, ceux qui ont été obligés d’arrêter les classes pour une raison ou une autre, et surtout ceux qui n’ont pas eu l’opportunité d’aller à l’école. Ces deux classes sont obligées de se rabattre dans le secteur informel, à défaut de faire face à l’oisiveté, qui entraîne le vagabondage et la délinquance juvénile. Les plus déçus vont souvent jusqu’à être tentés par la fronde, relève le locataire d’Etoudi, qui pense que ce n’est malheureusement pas la solution idoine. Le chef de l’Etat reconnait qu’il y a des insuffisances, comme d’ailleurs dans plusieurs pays, mais Paul Biya souhaite qu’il y ait une prise de conscience collective. « Nous devons assumer nos faiblesses, pour trouver des solutions. » C’est aussi pour que les jeunes qui pleurent chaque jour, parce qu’ils n’ont plus d’espoir, ne cèdent pas au découragement que le président de la République annonce la création de 200.000 emplois en 2013 dans le secteur formel. La concurrence sera rude, lors des recrutements, il y aura surtout de la discrimination et des tripatouillages, comme cela a toujours été le cas dans notre pays, mais le président sans prendre des dispositions pratiques voudrait que les jeunes croient en eux-mêmes. Biya soutient les faibles en paroles Paul Biya parle à ses jeunes compatriotes, pour qu’ils comprennent que dans un pays, même si on est bardé de diplômes, tout le monde n’est pas censé avoir un emploi formel. Cela renvoie directement à l’un de ses vieux discours, où il demandait aux jeunes d’oser et d’entreprendre. Le président dit par ailleurs qu’il soutient ceux des jeunes qui font des tâches pénibles, qui sont très souvent en dessous de leurs capacités. Ils le font pour s’occuper de leurs familles.
Mais une seule inquiétude cependant, le président demande aux enfants de se jeter à l’eau, sauf que le chef de l’Etat ne dit pas ce qu’il va faire pour ces jeunes qui sont plus nombreux dans le secteur informel et privé. On ne sait pas ce que deviennent la banque agricole, la banque des PME que le chef de l’Etat a annoncées depuis plusieurs mois. Mais toujours prévenant, compte tenu du contexte international des affaires, le président Paul Biya affirme que les choses iront progressivement en s’améliorant. Comment les jeunes peuvent-ils se déployer, alors qu’ils ne bénéficient pas des financements de leurs projets ? Là est toute la question, et le plus marrant à ce niveau est que ceux qui sont directement en charge des questions des jeunes ne font pas leur travail, on ne sait même pas s’ils suivent les discours de leurs patrons, pour agir en conséquence. Dans le discours qui précède la 47e fête de la jeunesse, Paul Biya interpelle les enseignants qui ont baissé la craie, et qui pour la plupart travaillent comme des forçats pour un métier qui vise à former des têtes. Beaucoup de professeurs ont plongé dans la facilité, arnaquer les élèves et étudiants, parce que, disent-ils, ils sont mal rémunérés. Tel que le président a posé les problèmes des enseignants, on peut deviner que même sans l’avoir dit clairement, Pau Biya pourrait augmenter les salaires des enseignants et leurs conditions de travail dans les mois qui viennent. On espère aussi que les faux enseignants seront sanctionnés ou extirpés du métier, comme on le demande de plus en plus chez les journalistes. Paul Biya sort les motos taximen de l’informel En abordant la question et les problèmes des conducteurs de motos taxis, le président de la République, qui sait désormais que ce secteur emploie une bonne frange de la jeunesse, et qu’il devient davantage une force terrible, Paul Biya a presque sorti cette activité de l’informel. Le président dénonce les excès, les négligences des brebis galeuses dans ce secteur, mais indique ce qu’il y a lieu de faire. Il interpelle ainsi deux ministères et d’autres partenaires. Il nomme le ministère de la Jeunesse et de l’Education physique, et le ministère de l’Emploi et de la Formation professionnelle, pour que ceux-ci organisent les motos taximen, qu’ils organisent des stages, amènent ces jeunes à porter des casques et à obtenir des permis de conduire. Bien entendu, le chef de l’Etat exclut les irresponsables de ce secteur, ceux qui fument des herbes, boivent avant de prendre leurs motos et ceux qui causent des accidents mortels, sous-prétexte qu’ils se débrouillent seulement. Les églises, écoles de la moralité Pour indiquer aux jeunes qui perdent le Nord, la voie à suivre, le président évoque l’aspect très préoccupant de la moralité des jeunes dans notre pays. Les jeunes doivent avoir des repères, parce que la société apaisée et prospère à laquelle nous aspirons sera minée de l’intérieur, s’il n’y a pas de moralité publique. Et ceci, quel soit les moyens qu’on donnerait aux jeunes dépaysés. Le président relève bien que le niveau de moralité chez les jeunes se dégrade considérablement, ici il fait un clin d’œil à la presse camerounaise, pour montrer qu’il la lit aussi. Il pense que cette presse à travers ses faits divers, décrit suffisamment l’état de déliquescence de la moralité publique. Non seulement Paul Biya demande à ses jeunes compatriotes de retrouver les vraies valeurs, qui nous aideront à développer notre pays, mais il interpelle aussi les hommes d’églises, des temples et des mosquées, afin qu’ils deviennent de vraies écoles de moralité. Des écoles de civisme, de Rigueur et de Moralisation. Le président qui compte toujours sur cette jeunesse, même si certains dérapent parfois ou régulièrement, sait qu’elle est l’avenir de notre pays, qu’elle porte tous les espoirs du Cameroun, parce qu’elle est le fer de lance de la nation. Biya leur demande à la fin d’être à la hauteur des ambitions de la nation. JCJ

Les Supers Eagles s’en sortent devant des Etalons incrédules

Il a fallu juste un seul but en première mi-temps aux les Nigérians pour remporter la 29e CAN devant des Burkinabé courageux, métamorphosés, mais qui n’ont pas cru durant la dernière affiche de cette compétition. Certes le Nigeria avait plus de métiers et de vraies raisons de s’imposer, après avoir échoué trois fois devant le Cameroun, mais le pays des hommes intègres pouvait aussi faire valoir ses arguments de bleu en 90 minutes.
Malgré leur défaite, les Burkinabé qui ont démontré en arrivant en finale qu’il n’existe plus de petites nations de football, surtout qu’il s’agissait de leur toute première finale de l’histoire. On retiendra qu’il a fallu que les Supers Eagles se trouvent en finale sans le Cameroun, pour remporter leur 3e trophée continental. Comment aussi oublier que c’est un entraîneur africain qui vient encore de démontrer que les Africains peuvent conduire leurs pays à la victoire, au lieu de toujours aller chercher des oiseaux de mauvais augures, appelés par abus de langage, oiseaux rares. L’ancien international nigérian Stephen Keshi vient là de gagner son pari, lui qui était contesté, comme d’habitude dans les pays africains, par ses propres compatriotes. Même si la révolte des entraîneurs africains n’a pas eu lieu en demi-finale, il y a avait deux noirs et deux blancs, en posture de coaches, mais toujours est-il que c’est un Africain qui se hisse sur le toit de l’Afrique. On retient aussi que le meilleur joueur de la compétition est burkinabé, il s’agit de Jonathan Petroïpa, le meilleur buteur est le Nigérian Emmanuel Emenike (pourtant absent en finale pour blessure) avec 4 réalisations, au même titre que le Ghanéen Wacasso et l’homme du match en finale est le Nigérian Moses. Le Mali s’est classé 3e équipe africaine, en battant les Black Stars du Ghana, lors du match de classement le 10 février, 3 – 1. En clair, l’Afrique de l’Ouest a tout raflé en 2013. Il reste de se tourner vers l’avenir, et l’avenir c’est la 30e CAN en 2015 au Maroc, on espère peut-être que les grands absents de 2012 et 2013 vont se réveiller de leur sommeil, pour aller contester la victoire du Nigeria sur le sol marocain. SDC

Les Supers Eagles s’en sortent devant des Etalons incrédules

Il a fallu juste un seul but en première mi-temps aux les Nigérians pour remporter la 29e CAN devant des Burkinabé courageux, métamorphosés, mais qui n’ont pas cru durant la dernière affiche de cette compétition. Certes le Nigeria avait plus de métiers et de vraies raisons de s’imposer, après avoir échoué trois fois devant le Cameroun, mais le pays des hommes intègres pouvait aussi faire valoir ses arguments de bleu en 90 minutes.
Malgré leur défaite, les Burkinabé qui ont démontré en arrivant en finale qu’il n’existe plus de petites nations de football, surtout qu’il s’agissait de leur toute première finale de l’histoire. On retiendra qu’il a fallu que les Supers Eagles se trouvent en finale sans le Cameroun, pour remporter leur 3e trophée continental. Comment aussi oublier que c’est un entraîneur africain qui vient encore de démontrer que les Africains peuvent conduire leurs pays à la victoire, au lieu de toujours aller chercher des oiseaux de mauvais augures, appelés par abus de langage, oiseaux rares. L’ancien international nigérian Stephen Keshi vient là de gagner son pari, lui qui était contesté, comme d’habitude dans les pays africains, par ses propres compatriotes. Même si la révolte des entraîneurs africains n’a pas eu lieu en demi-finale, il y a avait deux noirs et deux blancs, en posture de coaches, mais toujours est-il que c’est un Africain qui se hisse sur le toit de l’Afrique. On retient aussi que le meilleur joueur de la compétition est burkinabé, il s’agit de Jonathan Petroïpa, le meilleur buteur est le Nigérian Emmanuel Emenike (pourtant absent en finale pour blessure) avec 4 réalisations, au même titre que le Ghanéen Wacasso et l’homme du match en finale est le Nigérian Moses. Le Mali s’est classé 3e équipe africaine, en battant les Black Stars du Ghana, lors du match de classement le 10 février, 3 – 1. En clair, l’Afrique de l’Ouest a tout raflé en 2013. Il reste de se tourner vers l’avenir, et l’avenir c’est la 30e CAN en 2015 au Maroc, on espère peut-être que les grands absents de 2012 et 2013 vont se réveiller de leur sommeil, pour aller contester la victoire du Nigeria sur le sol marocain. SDC

jeudi 30 décembre 2010

L'officier de réserve avec les couches vulnérables






Le tournoi intitulé la Star de cœur s’est achevé dans la pénombre le 29 décembre au stade annexe N°1 de l’omnisports à Yaoundé avec la finale qui opposait la Fondation Cœur d’Afrique à Aspador qui est une association de bienfaisance basée dans la capitale. C’est Cœur d’Afrique qui est une organisation appartenant à l’Ambassadeur itinérant Albert Roger Milla qui s’est imposée devant son adversaire sur la plus petite des marges, 1 – 0. Il s’agit là de la première victoire de Cœur d’Afrique qui a déjà perdu trois finales successives auparavant.
C’est qu’en 2010, le pays organisateur a tenu à garder les trophées mis en jeu après les précédentes mésaventures. Il faut déjà dire qu’en levée de rideaux de cette rencontre, l’Association Sportive Culturelle (ASC) a battu l’Académie Roger Milla (ARM) à l’occasion de la petite finale de ce tournoi par le même score.

Abéga Martin de Cœur d’Afrique arrache tout
Ce tournoi de solidarité permet aux associations caritatives de se rapprocher pour mieux défendre leurs intérêts, mais pour Roger Milla, il est surtout question de prendre en charge les orphelins et les enfants vulnérables. Ses appuis vont dans le domaine de la santé avec des dons dans les centres de santé, dans les écoles où il accorde des bourses et des fournitures scolaires aux démunis. La Fondation Cœur d’Afrique qui intervient aussi le sport, entend détecter des jeunes talents parmi les couches vulnérables, en vue d’en faire des stars de demain. Il est question de suivre les pas l’ancien Lion devenu aujourd’hui un Ambassadeur itinérant. En clair la Star de Cœur est un programme de développement de l’enfant vulnérable. On pouvait d’ailleurs des messages tels que : « Avec Roger Milla, bâtissons ensemble », Avec Roger Milla, formons les stars de demain ».
A la clôture de cette édition, le Fondateur de Cœur d’Afrique a révélé qu’à partir de 2011, il y aura deux éditions de la Star de Cœur, en juin, juillet ou août et en décembre. A la fin de ces finales, de nombreux trophées et des médailles ont été distribués aux méritants, le prix du plus jeune joueur est revenu à Biket Joly de l’Association Apisev, le prix du fair-play est également revenu à cette association. Le meilleur buteur et meilleur joueur du tournoi s’appelle Abéna Martin de la Fondation Cœur d’Afrique.
Rappelons aussi que les différentes associations qui ont pris part à ce quatrième tournoi sont en partenariat avec Cœur d’Afrique qui garde tout son élan de cœur depuis sa création. Seule fausse note à relever, les finales qui ont commencé à la tombée de la nuit se sont disputées avec un temps de jeu qui n’avait rien à voir avec celui des matches de football. La déroute était due aux improvisations et au retard accusé par le sponsor du tournoi qui a distribué les maillots et les trophées à la dernière minute.

Jean Charles Jérémie